VIETNAM - Saigon

Autrefois surnommée la Perle de l'Orient, la plus grande ville du pays est dynamique, grouillante et trépidante et la circulation y est encore plus dense qu'à Hanoi. Elle n'en est pour autant pas désagréable à visiter, l'ambiance y est sympa et il y a quelques quartiers intéressants à voir, notamment les "vestiges" de la période coloniale française.


Hébergement

Nous avons pris une chambre très correcte à la Giang & Son GH. Notre fenêtre avait l'extrême avantage de donner sur une ruelle, faisant de notre chambre une petite oasis de calme en plein centre ville ! A $15 avec TV sat, petit déj inclus et personnel sympa, c'est un bon rapport qualité/prix.


VIETNAM - Mui Ne

Hormis la longue plage bordée de cocotiers idéale pour se relaxer, Mui Ne offre quelques sorties agréables. Le pittoresque village de pêcheurs avec sa multitude de bateaux colorés, est le point de départ pour visiter un véritable petit coin de désert aux dunes oranges, au sommet desquelles on admire la vue impressionnante sur la mer de Chine. Autre site extraordinaire un peu plus loin, Red Canyon offre un panorama et des contrastes magnifiques, entre le vert éclatant de la végétation, le rouge de la terre et le bleu de la mer…


Hébergement

Il y a des "Resorts" tout le long de la plage, des plus luxueux aux plus simples. Nous avons négocié un très beau bungalow en dur au Suoi Tien Resort. Petite précision : ne jamais prendre l'expression "Resort" au pied de la lettre en Asie, le fait d'avoir un jardin peut faire l'affaire ! Quoi qu'il en soit, celui-ci pas très grand est calme et agréable, avec son joli jardin tropical et son restaurant sympa ouvert sur la mer. Comme nous avons horreur de la clim, nous négocions comme d'hab le prix sans ce service. Notre bungalow est spacieux et agréablement décoré, presque un parfum de luxe pour $14. Une bonne affaire !



VIETNAM - Da Lat

Lieu de villégiature des français de Saigon durant la période coloniale, cette petite ville des hauts plateaux (à 1500m d'altitude) au cœur des pinèdes est assez agréable. Bon autant être honnêtes, après avoir sillonné la ville et les environs en moto pendant 2 jours sous la pluie, nous avons décidé que le soleil et la chaleur de Mui Ne nous conviendraient mieux ! Dommage car c'est une très belle région qui doit valoir le coup d'être explorée… sous le soleil ! Si vous avez plus de chance que nous…



Hébergement

Après avoir visité (avec l'aide de moto-taxis) quelques endroits trop chers trop glauques ou complets, nous avons atterris dans cette espèce de "château" kitsch qui se visite et fait également hôtel. Comme il s'est mis à tomber des cordes alors que nous étions dans les parages et que c'était impossible de continuer en moto avec les sacs, nous y sommes restés. Grosse erreur ! Le prix était élevé pour la qualité et les chambres avaient grandement besoin d'être refaites mais nous étions un peu coincés alors au pire, on cherchera autre chose demain… Le destin en ayant décidé autrement, au moment de prendre une douche, pas d'eau chaude. Pas question de prendre une douche froide au prix de la chambre (dans les $40) et avec la température qu'il faisait ! Ils nous ont fait poireauter plus de 2 heures en nous disant à chaque fois que ça allait arriver dans 20mn et à la nuit tombée, nous avons fini par partir, préférant nous retrouver à pied sous la pluie avec tous nos sacs que de rester dans cet endroit. En tournant au bout de la rue dans la direction opposée à notre arrivée, nous voyons un panneau lumineux à une centaine de mètres. Miracle, un petit hôtel au look quasi neuf avec des chambres impeccables, le HP villa hôtel a été la bonne surprise du jour. Personnel au petit soin, propreté irréprochable, calme… à $16 la chambre (TV sat, internet…) c'est un bon rapport qualité/prix.

VIETNAM - Nha Trang

Station balnéaire, Nha Trang est appréciée des touristes et la "promenade" aménagée en bord de mer de Chine est très sympa. Le reste de la ville n'a pas beaucoup de personnalité sans être déplaisant et il faut aller du côté du port pour un peu d'authenticité. Nous y avons rencontré des femmes qui nettoyaient la dernière pêche et avons négocié une balade dans son bateau-panier avec l'une d'elle. Typique à souhait !



Hébergement

L'envie d'avoir une vue sur la mer nous a conduit à l'hôtel Phu Quy 2 aux chambres élégantes, propres et bien équipées avec TV sat et internet pour $25.


VIETNAM - Hoi An

Autre site classé au patrimoine mondial de l'Unesco, Hoi An est une ville très agréable dont les vieux quartiers typiquement asiatiques ont été épargnés par les dernières guerres. Entre les pagodes, les temples, les maisons historiques et le pont couvert japonais (1593) qui reliait autrefois le quartier japonais au quartier chinois, chaque promenade dans Hoi An est emprunte d'une atmosphère du passé pour peu qu'on s'y laisse glisser. Si on ajoute le marché qui "déborde" littéralement sur la rivière, un séjour à Hoi An est riche d'expériences variées. De nombreux bateaux colorés promènent les touristes qui le souhaitent sur la Thu Bon river mais nous avons préféré faire affaire avec Bè, une veuve rencontrée sur le marché qui n'avait d'autre ressource que les tours qu'elle proposait dans sa barque. Nous avons fait deux balades avec elle et outre le plaisir de faire travailler quelqu'un d'adorable qui le mérite, nous avons profité de ces instants sans qui que ce soit pour nous bousculer ou crier à 10 cm de nos tympans ! La plage de sable fin de Cua Dai (Bai Tam Cua Dai) qui borde la mer de Chine à 5 km est également très agréable, il y a peu de monde et ça fait une jolie petite promenade à vélo.



Hébergement

Le petit hotel An Huy est idéalement situé dans les vieux quartiers. Très propre et calme, le personnel est très gentil et toujours prêt à rendre service. Notre très belle chambre avec TV sat et internet nous a coûté $18 (petit déj inclus) ce qui est un excellent rapport qualité/prix.


VIETNAM - Hué

Cette ancienne capitale impériale est classée par l'Unesco comme patrimoine mondial de l'humanité. La cité impériale nichée dans l'enceinte de la citadelle est l'orgueil des locaux et le quartier qui est à proximité est le plus sympa. Il est d'ailleurs bien dommage que l'hébergement y soit d'un si mauvais rapport qualité/prix (enfin pour ceux que nous avons visité). La vieille ville est séparée de la ville moderne, qui elle n'est pas terrible, par la rivière des Parfums (Song Huong). Le marché de Hué est assez intéressant et comme vous êtes dans la capitale mondiale du chapeau conique, c'est là qu'il faut acheter le vôtre. Génial pour une protection optimale contre le soleil !


Hébergement

Le Hung Vuong Inn est à la fois une guesthouse aux petites chambres simples et propres à $8 ET une boulangerie où l'on trouve les meilleurs pains au chocolat de la ville.

VIETNAM - Ninh Binh


Ninh Binh est la base idéale pour visiter Tam Coc, la baie d'Ha Long terrestre qui s'explore en barque et dont les formations rocheuses dominent les rizières et Kenh Ga. C'est ce village directement sur la rivière que "Moon" (transcription phonétique), jeune fille de 14 ans nous fait visiter avec son bateau à fond plat qu'elle fait avancer en ramant avec les pieds. Son jeune cousin de 10 ans l'accompagne et ils rient et chantent des chansons à la gloire de Ho Chi Minh. De retour chez elle, cette courageuse jeune fille qui va à l'école l'après midi et s'improvise guide touristique (métier qu'elle veut exercer plus tard) le matin pour aider sa famille, nous présente son père, son frère et sa sœur qui nous offrent le thé. A l'aide d'un petit dico anglais/vietnamien, nous arrivons à converser un peu et rions beaucoup. La mère qui arrive avec les nattes pour installer le repas par terre, nous invite à déjeuner et nous sommes ravis de partager ce moment de vie d’une famille simple et accueillante. Le déjeuner fut très agréable et le chef de famille nous a sorti sa réserve d'alcool local (qu'il a appelé whisky mais qui n'en était pas) pour nous faire goûter à une "spécialité" dont il avait l'air d'être assez fier. Nous avons passé un moment inoubliable.
Nous avons loué une moto à notre hôtel pendant deux jours pour visiter ces sites en toute liberté et se balader entre villages et rizières. Petit rappel au passage quand même : pas d'assurance pour les touristes et ils conduisent comme des fous alors soyez TRES prudents.


Hébergement

Echaudés par la guesthouse glauque (je n'ai pas retenu le nom) dans laquelle nous avons passé notre première nuit juste parce que le bus s'était arrêté devant et qu'il était tard, nous avons pris une belle chambre spacieuse à l'hôtel Thuy Anh, tout le confort à la frontière du luxe pour $30.


VIETNAM - La baie d'Ha Long

Les eaux émeraude du golfe du Tonkin servent d'écrin à quelque 3000 îles calcaires, creusées de grottes, qui émergent ici et là (sur 1500 km2 quand même) entre la Chine et le Vietnam. Incontournable, cette merveille de la nature ne peut que faire l'unanimité.

Il est bien sûr possible de se rendre à Haiphong et organiser la visite de Ha Long sur place mais il est facile (et pratique) de réserver une croisière en jonque de 1 à 3 jours (ou plus ?) dans une agence de voyage de Hanoi. Tout est inclus : la cabine et les repas sur la jonque, le trajet en mini bus depuis la capitale et les visites et activités sur place (treks, kayak… selon l'offre de l'agence).

Nous choisissons l'option 2 jours 1 nuit et après avoir écumé les agences de notre quartier et étudié les rapports prestations/prix, réservons un package à $50 (il y en a de $35 à $150). Nous sommes, avec 9 autre voyageurs, pris en charge par une charmante guide très sympa et parlant bien l'anglais. La jonque est agréable et propre, la cuisine délicieuse et la cabine sympa avec une toute petite sdb. Nous visitons une grotte, grimpons au sommet d'une de ces îles pour découvrir un panorama époustouflant, faisons du kayak dans une baie magnifique et stoppons dans un village flottant… sans oublier les baignades dans ces eaux à la température idéale. Vu la douceur du climat, nous décidons de dormir sur le pont en dépit du confort de notre cabine. Notre tranquillité est troublée par quelques sans-gênes qui font bruyamment la fête sur une jonque voisine mais l'expérience vaut quand même la peine. Nous sommes réveillés par un magnifique lever de soleil rose intense vers 5 heures du matin et après quelques photos et le recueillement qui s'impose devant un spectacle d'une telle splendeur, nous nous rendormons 2 h ! Sur les deux jours, nous avons eu en gros une journée couverte avec de gros nuages qui ont donné une atmosphère mystérieuse et romantique au site et une journée de soleil éclatant qui a fait ressortir le vert intense des eaux du golfe du Tonkin.

Le bilan de l'expérience est plutôt positif, nous avons passé d'excellents moments avec des personnes très sympas de différentes nationalités, le rapport qualité/prix est très correct et nous sommes ravis de notre choix. Le seul bémol est le fait que toutes les jonques mouillent dans le même "quartier" pour la nuit ce qui peut déranger les adeptes du calme total. Si nous avons l'occasion de revenir, nous tenterons certainement un plus long séjour dans la baie pour avoir l'opportunité d'explorer un peu plus en profondeur cette région magique.

VIETNAM - Hanoi

Capitale du Vietnam dans le delta du Song Hong, son nom signifie "la ville au-delà du fleuve" en vietnamien. Ce n'est pas la plus grande ville du pays mais cela n'empêche pas Hanoi d'être une cité grouillante et agitée. S'y promener à pied relève du parcours du combattant ! Je m'explique : les larges trottoirs ne servent que de parking à deux-roues, d'étal improvisé pour bon nombre de vendeurs en tout genre et de "salon" où se réunissent les gens pour discuter et prendre leur repas, assis sur de petits tabourets en plastique. Obligation donc d'utiliser la chaussée, encombrée par une multitude de deux-roues, voitures, cyclo-pousses, charrettes à bras… capharnaüm mouvant dans tous les sens, aucune règle, pas de priorité ni de stop ou de feux, chacun se glisse dans le moindre espace libre… c'est sûr, la notion de sécurité est une vue de l'esprit là bas (ceci-dit ça fonctionne !). Pour couronner le tout, ce ballet permanent est rythmé par un incessant concert de klaxons.
Cependant, ne vous laissez pas intimider, Hanoi reste une ville agréable avec quelques vestiges d'architecture coloniale et pour trouver un semblant de calme, vous pouvez toujours vous prélasser sur les rives du Lac de l'Ouest (Ho Tay) ou du Lac de l'Epée Restituée (Hoan Kiem).


Hébergement

Il y en a bien sûr pour tous les goûts et toutes les bourses, métropole oblige ! Les bâtiments étant en grande majorité étroits de façade et construits tout en longueur, il y a beaucoup de chambres borgnes (sauf dans les palaces bien entendu) alors si vous n'êtes pas claustro, vous paierez moins cher !

Nous avons trouvé un petit hôtel nommé Bamboo avec un internet café et une agence de voyage dans l'entrée. Nous avons pris une chambre de taille respectable au dernier étage avec deux fenêtres (le grand luxe) côté cour (autre luxe : celui du calme !), sdb et TV sat pour $14. La rue (peut-être Hang Bac) est assez animée avec beaucoup d'autres petits hôtels, bars, restos et quelques boutiques/échoppes de tailleurs, si vous avez besoin de vêtements sur-mesure… marchandage de rigueur !

VIETNAM - Les transports

Une belle brochette de possibilités de transports en commun aide au déplacement au Vietnam. Une petite particularité le distingue de ses voisins : un réseau ferroviaire qui permet de traverser le pays du nord au sud, en empruntant un train pittoresque serpentant entre le golfe du Tonkin à l'est et les montagnes et collines à la végétation luxuriante à l'ouest. Nous n'avons malheureusement pas eu l'occasion de l'emprunter.

Bus : Il y a un excellent réseau de différentes compagnies de bus proposant un système "open-tour" qui permet de visiter le Vietnam de Hanoi à Saigon pour un tarif imbattable (raison pour laquelle nous n'avons pas pris le train). Très pratique, on achète un carnet de coupons avec les destinations principales, à l'arrivée de chaque étape le bus vous laisse au bureau de la compagnie (qui est souvent installé vers ou dans une guesthouse), la veille du jour où vous souhaitez partir vous réservez votre place avec votre coupon et ils viennent vous chercher le lendemain directement à votre GH. C'est franchement tranquille de juste attendre qu'on vienne vous chercher au lieu de s'embêter à négocier avec un tuk-tuk pour se faire conduire au bus ! Le carnet complet coûtait environ $25 pour : Hanoi/Hue/Hoi An/Nha Trang/Da Lat/Mui Ne/Saigon. Nous avons également fait un arrêt de 3-4 jours à Ninh Binh, sur la route Hanoi/Hue. Les bus sont moyennement confortables mais quand même mieux que les bus locaux. Les chauffeurs conduisent vite en doublant tout sur leur passage au rythme du klaxon alertement actionné (pratiquement en continu), un vrai bonheur… particulièrement en ce qui concerne les trajets de nuit ! Ceci dit, bizarrement on s'y fait. Les bus locaux pour les courtes distances sont plus déglingués et plus folkloriques.

Cyclo-pousse : Sorte de vélo-taxi à trois roues, le chauffeur pédale à l'arrière (sur son cyclo) et vous êtes assis à l'avant, directement plongé au cœur de la circulation ! Attention : il y a peu de place sur le siège car les cyclo-pousses sont faits pour transporter une personne. Possible de s'y installer à deux toutefois, ça demande seulement un minimum de "gymnastique" et un gabarit adéquat (traduction : être plutôt mince). Idéal pour visiter tranquillement une ville à une allure de tortue. Toujours négocier en étant précis sur ce que vous voulez. Si c'est pour visiter, négociez pour la durée totale de la promenade, si vous êtes deux précisez que le prix est pour les deux et si c'est juste pour être transporté, négociez en fonction de la destination (après vous être assuré qu'il l'ait bien comprise) comme ça le chauffeur ne sera pas tenté de faire des détours pour rallonger la course. Il n'est pas inutile d'avoir un plan de la ville et de regarder si vous prenez bien la bonne direction, en revanche, pas la peine de lui montrer, les chauffeurs connaissent leur chemin mais ne savent pas lire un plan. Cette règle s'applique d'ailleurs à de nombreux pays d'Asie. Moyen de transport à éviter toutefois pour votre arrivée à l'hôtel car sa commission vous serait inéluctablement facturée sur le prix de la chambre.

Moto-taxi : Ca se fait beaucoup dans toute l'Asie. Rapide et pas cher (négocier), conduite "rodéo" en perspective mais c'est la loi de la route locale !
Vous pouvez louer un scooter ce qui est un super moyen de visiter les alentours en toute liberté mais vous n'échapperez pas à la conduite slalom/klaxon/pousse-toi j'suis le plus gros… Une dernière chose, les étrangers n'ont pas vraiment le droit de conduire au Vietnam et ne sont donc jamais assurés, ont toujours tord et n'ont qu'un moyen de régler tout problème (même provoqué par un tiers) : le dieu "$", sésame pour se sortir de (pratiquement) toutes les situations.

Taxi : De temps en temps vous pouvez tomber sur un taxi avec un compteur et vous payez ce qui est affiché sinon, négociez au forfait. Si vous réservez un taxi pour quelques heures, précisez bien tous les endroits où vous voulez stopper. Vu le prix du carburant, vous négocierez plus en fonction de la distance totale parcourue que de la durée.

Bateau : Incontournable au Vietnam, vous pouvez faire une "croisière" entre les pitons rocheux de la baie d'Ha Long sur de grosses "jonques" (de la plus simple à la plus luxueuse), une ballade en barque à fond plat sur la Vao River à Tam Coc, une petite aventure en bateau-panier (ghe nang) etc… Si vous avez la possibilité, négociez directement avec des locaux (pêcheurs, femmes au bord de l'eau…) plutôt qu'avec des professionnels et vous ferez des économies… et des heureux qui ont bien besoin de ça.

VIETNAM - Nos Passages aux Frontières


Nous avions prévu de rejoindre Hanoï en bus depuis Vientiane sans vraiment tenir compte des 25 heures de route prévues mais, en allant faire nos visas, nous avons rencontré deux américains à l’ambassade du Vietnam qui ont un peu bousculé notre optimisme. Ils revenaient du poste frontière à une douzaine d’heures de Vientiane et avaient été refoulés par les douaniers vietnamiens car il leur manquait un petit coup de tampon oublié par l’ambassade. Ils avaient dû faire demi-tour et venaient se plaindre au bureau des visas. En attendant, ils nous ont dressé un portrait des conditions de voyage qui nous a amené à changer nos plans et c'est par la voie des airs que nous sommes entrés au Vietnam. Un bon plan au passage, à l'aéroport de Vientiane un rabatteur pour un hôtel à Hanoï nous a donné sa brochure, signe de reconnaissance pour le chauffeur qui attend à l'aéroport et conduit ceux qui le souhaitent à cet hôtel pour seulement 1$ par personne. On n'est pas obligé d'y séjourner si ça ne nous plait pas (d'ailleurs nous n'y sommes pas restés) et on fait une belle économie en frais de trajet, l'aéroport étant à une bonne heure du centre.


Pour sortir du pays en revanche, nous avons pris un package sur deux jours pour nous rendre par bateau de Saigon (oui je sais, maintenant c'est Hô Chi Minh mais je préfère Saigon, c'est plus romantique) à Phnom Penh en passant par le Delta du Mékong. Autant être clair, nous n'avons pas nécessairement fait le meilleur choix en ce qui concerne l'agence qui nous a vendu le package, c'est d'ailleurs notre seule expérience négative (pas entièrement je vous rassure !) en un mois dans le pays. Nous avons été pris en charge à l'agence avec d'autres voyageurs par un chauffeur qui devait nous conduire au bateau et transporter nos bagages par la route pour nous les remettre là où nous devions passer la nuit. 1er point noir, il s'est mis en colère contre un autre chauffeur (sans doute un concurrent) et s'est mis à le poursuivre à fond sur l'autoroute, à le coincer (avec "queue de poisson" et tout…) et à le sortir de son véhicule pour se battre en plein milieu de la voie ! Ca commençait bien ! Nous sommes quand même arrivés sains et saufs au bateau (heureusement qu'il y avait peu de route) et nous avons passé de merveilleux moments à sillonner de multiples dédales de canaux et à visiter villages flottants et petites "fabriques" familiales en tout genre, la plus fascinante étant celle du "rice paper", fine feuille à base de riz, utilisée pour faire les nems. Notre visa allait bientôt expirer alors nous n'avons pas eu le temps de l'explorer comme nous le souhaitions mais le Delta de Mékong mérite vraiment une visite plus approfondie.


Le soir venu, nos bagages restés avec le "chauffeur fou" nous attendaient à Chau Doc, lieu de notre hébergement pour la nuit. Sans fenêtre et glauquissime, la chambre de la Dong Xanh GH nous a surtout donné envie de passer une bonne partie de la nuit dehors ! Comme je suis très méthodique et que je range tout façon puzzle, en ouvrant notre sac, je me suis tout de suite rendu compte que quelqu'un l'avait "exploré" dans la journée, malgré le cadenas ! Rien n'avait disparu et pour cause, prudents nous ne mettons jamais rien de valeur dans un bagage qui ne reste pas avec nous. Nous avons quand même prévenu les autres et ils ont tous constaté une disparition d'argent. L'un d'eux qui n'avait rien gardé sur lui était à sec et nous avons dû attendre l'ouverture d'une banque le lendemain matin, afin qu'il puisse retirer de l'argent pour pouvoir continuer. Leçon primordiale du voyageur : ne JAMAIS laisser son argent (ou quoi que ce soit de valeur) dans un bagage qui ne voyage pas avec vous.

Enfin il n'y avait rien d'autre à faire que de continuer notre chemin en voguant comme si de rien n'était (c'était plus facile pour nous qui n'avions rien perdu !), en admirant le paysage magnifique sans cesse renouvelé et les scènes de la vie quotidienne au bord du fleuve. Nous avons débarqué pour passer la frontière, petites baraques au bord de l'eau, derniers contacts avec les vietnamiens et premiers avec les khmers un peu plus loin. Après un changement de bateau, nous découvrons la partie Cambodgienne du Mékong et arrivons à Phnom Penh en même temps qu'un époustouflant coucher de soleil.

Bilan mitigé mais c'est quand même une belle façon de changer de pays.

VIETNAM - La cuisine

Je ne me souviens d'aucune adresse de restaurant mais ce n'est pas grave car vous aurez rarement l'occasion d'être déçu. La cuisine vietnamienne est délicieuse et variée et il y a une multitude d'agréables petits restos dans tout le pays où on peut très bien manger sans se ruiner. Si comme nous vous êtes accros aux marchés, ne manquez pas de vous installer à une table pour vous régaler avec le traditionnel Pho (soupe de noodles, herbes, viande, épices) que l'on retrouve d'ailleurs sur tous les marchés d'Asie du Sud-Est sous le même nom (prononcer "feu") avec des variations de recettes. Il y a aussi de très bonnes bières (comme la Hanoi ou la Saigon) et surtout, le délicieux thé national au lotus que l'on trouve partout et notamment offert en quantité illimité dans les guesthouses. Amateurs de thé, la prolifération de cet infâme Lipton en Asie du Sud-Est nous avait tellement frustré que nous nous en sommes donné à cœur joie !

VIETNAM

Voyager dans ce pays qui forme un dragon est une véritable succession de plaisirs. Les paysages exceptionnels de la baie d'Ha Long, les rizières "hérissées" de chapeaux coniques, les villages flottants du Delta du Mékong, les dunes oranges de Mui Ne, l'architecture préservée de Hoi An, la grâce des vietnamiennes dans leur ao dai (tunique traditionnelle), les saveurs de la cuisine locale… et tant d'autres choses qui rendent un circuit au Vietnam absolument inoubliable.

Certains voyageurs rencontrés sur notre route nous avaient un peu inquiété en nous décrivant les vietnamiens comme des "nerveux" n'hésitant pas à insulter les étrangers qui refusent leurs propositions de business (tuk-tuk, resto, marchés…). Je ne sais toujours pas si on est allés dans le même pays qu'eux ! Pour notre part, nous avons croisé une foule de gens adorables. Certes, après le Laos, l'agitation et le bruit font un petit choc mais en ce qui concerne l'accueil des visiteurs, les vietnamiens n'ont rien à envier à leurs voisins. Quand on respecte les gens, ils vous le rendent !

Malgré des infrastructures sympas et variées destinées aux touristes dans les lieux les plus visités, le Vietnam est un pays rustique où l'aventure reste possible. Grâce à sa forme toute en longueur, il est facile à visiter et il y a tant à voir ! La diversité des paysages est un vrai bonheur : montagnes, rizières, forêts tropicales, dunes, plages… sans compter les merveilles que sont la baie d'Ha Long, Tam Coc également appelé "la baie d'Ha Long terrestre" et le Delta du Mékong. Mais ce n'est pas tout, mosaïque de couleurs et d'ethnies diverses, riche d'un patrimoine architectural intéressant et d'une diversité culturelle et religieuse importante, le Vietnam à de quoi charmer tous les styles de voyageurs.

LAOS - SiPhanDone


Ces «quatre mille îles» nées de l’éclatement du Mékong en une myriade de «bras» tout au sud du Laos, créent une région magique, avec cette atmosphère de bout du monde que nous adorons. SiPhanDone forme la frontière avec le Cambodge depuis lequel nous avons rejoint Done Khone en bateau, ce qui nous a fortement donné envie d’explorer un peu le dédale des multiples canaux. Nous en avons fait des balades en bateau entre ces îles… et chacune a été un émerveillement.


Les visiteurs viennent en grande partie pour les quelques dauphins d’eau douce qui survivent encore dans les environs (malheureusement sans doute pour plus très longtemps) et les impressionnantes chutes de Khone Phapheng (les plus grandes d’Asie du sud-est). La très belle cascade de Li Phi (ou Somphamit) accessible en se promenant sur Done Khone mérite une visite.

Hébergement


Seulement trois îles offrent un hébergement pour les visiteurs : Done Det, succession de bungalows en bois pour jeunes routards, une île pour faire la fête à ce qu’on nous a dit, trop bruyant pour nous. Done Khone, plus sauvage et plus calme, nous y avons trouvé un bungalow avec terrasse et chaises longues sur le Mékong pour 10$ (eau froide) Sengalhouse GH, juste en face d’un atelier de tissage. Bon restaurant également, le curry notamment est délicieux. Done Khong, la plus grande avec le plus d’infrastructure, c’est la première à avoir eu l’électricité. Nous avons déniché à Muang Khong (côté de l’île où les bateaux accostent) la perle des guesthouses : Mali’s GH (20$ la double à l’étage : balcon avec vue sur le Mékong). Mali est une chinoise qui a grandi à Done Khong et son mari est lao. L’endroit est calme et comme ils ont une affaire au Canada où ils passent six mois par an, ils ne courent pas après les clients et Mali n’hésite pas à refuser les personnes qui ne lui conviennent pas. En revanche si vous vous installez, vous faites pratiquement partie de la famille et avez le libre accès à la cuisine quand vous voulez. Nous sommes restés pratiquement un mois et avons été chouchoutés du début à la fin. Elle nous a concocté de bons repas, a lavé notre linge, nous a emmené en visite et présenté à des gens adorables, nous a prêté des vélos pour faire de belles balades autour de l’île (a faire absolument), nous a donné plein d’infos utiles, nous a appris quelques mots et phrases en lao et nous a conduit à Paksé en voiture le jour de notre départ. Une vraie mamma !

Se restaurer

A part la cuisine de Mali, il y a deux restaurants qui valent le coup, celui de la Done Khong GH (surtout pour ses crêpes à la banane, paradisiaques) et celui juste à côté (avec un internet café) dont j’ai oublié le nom. Les deux ont une terrasse sur le Mékong de l’autre côté de la route, le personnel est sympa et les plats locaux sont bons. Nous avons testé Pon’s qui est le plus réputé car inscrit dans les guides et avons été déçus aussi bien par la nourriture que par le peu d’amabilité du personnel. Voilà à quoi ça sert d’être certain d’avoir des clients !
Les jours s’écoulent paisiblement sur Done Khong et entre deux promenades, nous avons passé des heures à observer la dextérité des pêcheurs qui lancent leur filet. Quelle dommage d’avoir à rentrer en France après ça !

LAOS - Les Bolovens

Situé à une cinquantaine de km de Paksé, le plateau des Bolovens est le «garde-manger» du Laos, c’est d’ailleurs sur le marché de Paksong que l’on trouve la plus grande variété de… tout ce qui pousse.
Le plateau, un peu en altitude, est très vert et est réputé pour ses plantations de thé et café. Le seul moyen de transport qui sillonne la région est le songthaew, idéal pour «voyager» avec les locaux. Le premier que nous avons pris roulait tellement vite sur cette chaussée défoncée qu’à un moment, tout le chargement (occupants compris) a décollé d’au moins 10 cm, un des poissons de l’énorme panier en osier devant moi en a atterri sur le marchepied ! Certains louent une moto ce qui donne l’avantage de pouvoir s’arrêter de temps en temps, de toute façon, c’est une belle région où il faut là encore prendre son temps car il y en a des choses à voir : la campagne, la forêt primaire, les chutes de Tad Fane et les cascades de Tad lo, les plantations, les villages, les différentes ethnies… On peut aussi faire des ballades à dos d’éléphant dans la jungle.

Hébergement


Il n’y a pas de grande variété de logement disponible dans les environs. Il est possible d’être hébergé dans les villages mais il n’y a pas une guesthouse à chaque tournant. Les possibilités les plus confortables sont à Tad Fane et Tad Lo.

Tad Fane Resort : bungalows en bois avec terrasse dans la forêt, juste en bordure du cirque dans lequel se précipitent les fameuses chutes jumelles de Tad Fane. Situés sur une zone protégée classée parc naturel, nous sommes bercés par le son des chutes et réveillés par le gazouillis des oiseaux. Le bar restaurant offre une vue imprenable sur les chutes. 30$ pour 3 personnes.

Saisee Resort à Tad Lo : il y a plusieurs GH à Tad Lo à des prix différents. Comme cette fois nous étions trois, nous avons cherché en fonction et avons trouvé notre bonheur dans ce resort où il y a toutes les possibilités, de la hutte en bois sans eau chaude à la villa pour grandes familles. Notre immense chambre sympa avec lit à baldaquin, avait aussi une longue terrasse en bois donnant juste sur la cascade (20$). En revanche, la nourriture n’était pas terrible.

LAOS - Champasak

A 40 km au sud de Paksé, on y va en songthaew. Le prix inclus le bac pour la traversée du Mékong, Champasak étant sur l’autre rive. Mine de rien, ce petit village tranquille constitué d’une seule rue qui s’étire le long du fleuve, était la capitale de l’ancien Royaume de Champasak. Les visiteurs viennent admirer les ruines du Wat Phu (temple sur la montagne en lao), temple pré-Angkorien inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, souvenir du temps où la région appartenait à l’empire Khmer d’Angkor. Il reste aussi quelques vestiges de belles maisons coloniales qui mériteraient une bonne rénovation. Le temple est à 8 km à travers une campagne authentique qu’il est agréable de parcourir à vélo. L’atmosphère y est paisible, le panorama est magnifique et il n’y a pas trop de monde ce qui fait qu’on peut se sentir un brin explorateur de temps en temps.

Hébergement

Pas terrible. Nous avons pris une chambre (15$) à l’Anouxa GH, agréablement située au bord du Mékong, c’est bien son seul point positif ! Les matelas étaient les plus inconfortables sur lesquels nous ayons dormi (si, plus dur qu’une planche de bois c’est possible !), enfin dormir c’est un bien grand mot quand on entend les coqs chanter toute la nuit comme si ils étaient directement dans la chambre ! En plus, c’est dans le resto de cette GH que nous avons mangé les pires nems de toute l’Asie. Heureusement, les proprios étaient gentils, c’est déjà ça. Pour ceux qui ne trouvent pas leur bonheur à leur arrivée à Champasak, il y a des guesthouses vers le temple mais nous ne savons pas si elles sont mieux.

LAOS - Paksé

La ville par elle-même n’a pas beaucoup d’intérêt, c’est plutôt un point stratégique que ce soit pour entrer et sortir du Laos (frontière avec la Thaïlande à quelques km) ou pour explorer les Bolovens et le sud du pays.
Elle n’est pour autant pas désagréable et on peut s’y arrêter un peu pour prendre le temps de s’organiser.

Hébergement

La GH la plus réputée est Sabaidy 2 (rd 24), il paraît que c’est un très bon rapport qualité/prix mais elle est tellement populaire qu’il faut réserver et comme on ne sait jamais ce qu’on va faire à l’avance… Nous avons donc atterris au Paksé Hôtel (rd 5), chambres propres mais les standards sont petites et les salles de bain minuscules. Notre fenêtre donnait sur le marché : animation garantie ! Bar restaurant sur le toit. A 25$ c'est un peu cher pour le standard. Au retour, nous avons eu envie d’un peu de luxe et avons pris une suite avec une immense terrasse à 50$ au Champasak Palace (rd 13), ancienne résidence d’un prince Lao, un brin rococo mais charmant. Sans être un super coup, pour le double du Paksé Hôtel c’est quand même le grand luxe. La règle ne s’applique pas aux chambres, assez vieillottes aux moquettes (très) fatiguées.

LAOS - Vang Vieng

On nous avait déconseillé d’y séjourner en nous décrivant Vang Vieng comme une bourgade sans intérêt où les touristes passent leur temps allongés dans les bars qui diffusent des séries du matin au soir (là bas pas de chaises, pas assez confortable !). D’accord, c’est un des aspects de cette ville mais pour ne voir qu’une rue poussiéreuse en travaux et des bars bruyants, avec la beauté du paysage environnant il faut être tordu !
Dans un écrin de montagnes calcaires joliment découpées, Vang Vieng est nichée au bord de la rivière Nam Song, panorama grandiose garanti pour tous ceux qui choisiront un hébergement sur ses rives. La campagne alentour avec ses grottes, ses paysages de rizières et ses villages paisibles est très agréable à parcourir, à moins de préférer se laisser glisser nonchalamment sur une chambre à air au fil de la Nam Song pour apprécier la vue (les accros au rafting préféreront les courants plus rapides de la Nam Ngum). Vang Vieng mérite qu’on s’y arrête 2/3 jours… vous pourriez même vouloir prolonger un peu !

Hébergement

Le Jardin Organique : bungalows en bois au bord de la Nam Song (au sud de la ville), à une dizaine de minutes à pied du centre. Simples mais plaisants, leurs terrasses permettent d’observer les scènes de vie quotidienne confortablement installé. Les locaux, malins, utilisent un moyen de transport étrange, mélange de tracteur et de songthaew pour traverser dans la rivière dont les ponts sont payants. L’endroit est calme et le personnel est gentil et serviable. Un très bon rapport qualité/prix (8$ pour un bungalow avec ventilo).
Se restaurer

Organic Mulberry Farm Café (Ban Sisavang) : délicieux, prix raisonnables et bio… que demander de plus !

LAOS - Luang Prabang

Ancienne capitale du Royaume du Million d’Eléphants (Lan Xang), baignée par le Mékong et la Nam Khan, c’est une des plus jolies villes d’Asie. Préservée, un peu grâce à sa difficulté d’accès (du moins jusqu’à une période récente), un peu grâce à l’UNESCO qui la protège depuis 1995, l’architecture traditionnelle y côtoie les anciennes demeures coloniales bien conservées. Luang Prabang autrefois appelée Xieng Thong, est un haut symbole du Bouddhisme qui abrite quelques milliers de moines, et les magnifiques temples qui occupent un tiers de la superficie de la ville sont le refuge de ceux qui cherchent calme et spiritualité. Un simple «sabbaïdee» (bonjour) à quelques novices peut être le point de départ d’un échange culturel forcément enrichissant, à condition de parler un peu anglais. Le marché de nuit ajoute également à la magie des lieux grâce à la féerie de ses lumières et crée l’animation tous les soirs, même si on y trouve un peu plus de souvenirs pour touristes que de véritable artisanat local. C’est quand même une bonne opportunité pour quelques échanges avec les ethnies des montagnes et pour se livrer aux joies du marchandage dans un cadre féerique.
Surtout, ne survolez pas cette ville fascinante qui mérite qu’on s’y attarde. Les flâneries dans les ruelles pleines d’atmosphère, l’ascension des quelques 350 marches pour atteindre la pagode au sommet du Mont Phu Si et contempler le panorama, les excursions aux cascades environnantes, les balades en bateau… tout ça implique de rester quand même quelques jours. Luang Prabang est aussi le point de départ de beaucoup de treks dans les montagnes à destination de villages Hmongs, Kamus etc… et surtout de bon nombres de promenades à dos d’éléphant.
En bons amoureux des animaux que nous sommes, nous n’avons pas pu nous contenter d’un banal tour d’une heure dans un «panier» à quelques mètres du sol. Nous avons choisi une expérience de «Mahout», sur deux jours. Le Mahout est celui qui s’occupe de l’éléphant, on l’appelle aussi Cornac en Inde. Idéal pour ceux qui veulent un contact un peu plus poussé avec l’animal. Nous commençons par une petite balade dans la nacelle et nous passons vite sur le cou de notre colosse attitré. En fin d’après-midi, nous parcourons une heure de jungle pour conduire notre éléphant là où il va se restaurer et passer la nuit. Le retour au Lodge dans lequel nous allons passer la nuit se fait à pieds et en tongs (pieds nus pour Dom), un mini-trek très sympa. Le lendemain, nous partons avant le lever du soleil récupérer nos éléphants et terminons la promenade dans la Nam Khan pour laver et brosser nos nouveaux amis. C’est une expérience fabuleuse qui a laissé une trace indélébile dans nos mémoires !
Le retour sur Luang Prabang se fait en kayak, au moins 5 heures à pagayer (au secours nos petits bras musclés !) heureusement interrompues par un arrêt dans un charmant village pour la pause déjeuner. Arrivés à destination, nous fonçons faire masser nos muscles douloureux, plein d’images fantastiques dans la tête.

Hébergement

Apsara (kingkitsarath rd) : au bord de la Nam K
han, un bel hôtel dans un quartier tranquille. Le luxe des grandes pièces, du beau mobilier, des parquets en bois exotique (du moins pour nous !), de la clim, de la déco colonialo/design/chic bla bla bla… sans la télé bizarrement, tant pis pour les accros. On a négocié à 50$ le soir de notre arrivée. Un prix juste, surtout si on recherche le calme, mais pas un «bon coup». Nous avons exploré quelques GH avant de trouver la perle rare qui suit.

Kinnaly GH (Sisavangvathana rd) : notre chouchou. Neuf lors de notre premier passage, idéalement situé dans le centre historique, les chambres sont propres et jolies (parquet et mobilier en bois, il y a même un petit bureau), l’eau est chaude et les matelas sont confortables. A 10$ en bas et 12$ à l’étage (15$ pour celles avec balcon) c’est un très bon rapport qualité/prix. Il n’y a pas de vitres aux fenêtres mais une moustiquaire et un volet en bois. Les gérants ne parlent pas anglais mais sont absolument adorables.

Se restaurer

La rue Sisavangvong qui abrite le marché de nuit est une des plus touristiques et les restos y sont nombreux (certains sont sympas). Nous avons pris l’habitude d’y prendre notre petit déj, les croissants de la Scandinavian Bakery sont aussi bons qu’à leur boutique de Vientiane, mais nous préférons les restos au bord du Mékong pour les repas, beaucoup plus agréables et d’un bien meilleur rapport qualité/prix. La partie «alimentaire» tout au bout du marché de nuit dans une ruelle perpendiculaire, est un bon coin pour dîner local à petit prix (15/20000 kips beerlao comprise !) soupes, barbecues, riz, légumes… vous prenez votre plat et allez le déguster sur une des longues tables à votre disposition. Très sympa et propice aux échanges.

LAOS - Vientiane

Si vous aimez les grandes métropoles asiatiques vous allez être déçus ! Rien à voir avec Bangkok ou Hanoi, ni même avec Phnom Penh d’ailleurs. Le rythme de Vientiane est aussi paisible que celui du reste du pays et ce n’est pas son statut de capitale qui y change quoi que ce soit. Elle s’étire au bord du Mékong, indifférente à l’essor quelquefois fulgurant de ses «consœurs» ce qui lui confère une atmosphère agréable.

Hébergement

Le nombre de guesthouses et d’hôtels est forcément proportionnel à la taille de la ville. Nous avons testé quelques adresses sympas dont une de luxe pour un coup de folie au prix d’un 3 étoiles miteux chez nous !

Thongbay GH (Ban Nong Douang) : charmante maison traditionnelle avec jardin tropical dans un quartier calme en dehors du centre (quelques minutes en tuk-tuk). Chambres joliment décorées et grande pièce commune à l’étage pour se détendre : sol en bois, coussins, tables basses, plantes, ventilos… excellente atmosphère. Le resto est pas mal. TV au bar. Nous y avons passé un séjour agréable mais il y a quand même un ou deux bémols. Etant donné que nous restions quelques jours, Dom avait négocié le prix de la chambre avec le gars qui nous a accueilli, un jeune néo-zélandais sympa, bien sûr absent le jour de notre départ et la patronne a prétendu ne pas en avoir été avertie et n’a rien voulu savoir. De plus, nous notons toujours ce que nous consommons quand nous restons plusieurs jours et avons repéré quelques erreurs en notre défaveur, rien de bien grave mais quand même. La chambre standard sans clim 8$.

Dorkket Garden GH (Ban Kaoynot /Sakarin Road) : belle maison avec un petit jardin, grandes chambres bien décorées avec douche, TV sat, clim, petit déj inclus (bons croissants !) accueil chaleureux… à 20$ c’est un bon rapport qualité/prix.

Beau Rivage Mékong hôtel (Mekong riverside lane) : bel hôtel peint en rose à la déco design colorée, situé dans une petite voie au bord du Mékong, pas trop loin du centre. Les chambres supérieures (55$) ont un balcon et une vue panoramique fantastique sur le fleuve et comme les salles de bains font partie intégrante de la pièce, vous pouvez prendre une douche «avec vue». Tout le confort d’un hôtel moderne : wifi, TV sat, clim, peignoir, sèche cheveux etc. Petit déj inclus.

Settha Palace (6 Pang Kham Street) : comme son nom l’indique, cette belle bâtisse sur deux étages à la déco coloniale raffinée est un vrai palace, un des rares de la ville. Son jardin tropical et sa magnifique piscine invitent au farniente. Ses grandes chambres sont élégantes et luxueuses, pas besoin d’énumérer l’équipement vous vous doutez bien qu’il a tout du «parfait palace». Tarif négocié sur place (en fin d’après midi) à 100$ ce qui pour le standing est une bonne affaire. Bien sûr beaucoup plus cher sur réservation.

Se restaurer

Nos préférés sont les «stands» au bord du Mékong où vous mangez assis sur des coussins en admirant le panorama.

Le bar resto du Beau Rivage (Spirit House Restaurant) dans une maison traditionnelle en bois est très sympa. Atmosphère agréable, cocktails sympas et ils ont également une terrasse sur le Mékong.

Scandinavian Bakery (Phangkam Road-Nam Phu Square) : on choisit dans le magasin et on déguste en terrasse ou dans la petite salle sur deux étages dans la maison annexe. Très bons croissants.

La Cave des Châteaux (XiengNyeun-Nam Phu Square) : bon restaurant français avec une atmosphère sympa. Cuisine gastronomique, bons vins et fromages à des prix forcément plus élevés que ceux des restaurants locaux mais quand même raisonnables.

LAOS - Les transports

Pas de problèmes pour se déplacer, même dans les coins plus reculés qui ne sont pas desservis par les bus. Où que vous alliez, quelqu’un ira forcément aussi et sera ravi de rentabiliser un peu son trajet.

Bus : Les grandes lignes touristiques (Vientiane/Luang Prabang et Vientiane/Paksé) sont desservies par des bus «VIP» Thaïs, confortables et glacials pour cause de clim à fond. Les lignes secondaires sont sillonnées par des bus locaux déglingués. Celui que nous avons pris de Vang Vieng pour rejoindre Vientiane avait le plancher troué et nous pouvions voir la route défiler sous nos pieds. Si vous cherchez des sensations fortes…
Prix non négociables.

Vans : Proposés aux touristes qui veulent se déplacer de façon plus confortable avec moins de monde. Inexistants hors des sentiers battus. Un peu plus cher que le bus VIP.

Songthaews : Ressemble à une camionnette «pick-up» équipée d’un banc de chaque côté et d’un toit pour préserver les occupants du soleil et accueillir chargements et passagers (les plus légers !). Idéal pour toutes les destinations hors des sentiers battus, c’est le moyen de déplacement typique et pratique par excellence. On les trouve facilement vers les marchés, les gares routières et on peut les arrêter n’importe où sur la route. Dans le dernier cas, le tout est de se faire comprendre pour la destination mais franchement, nous en avons emprunté plusieurs dans différentes régions et il y a toujours un moyen de s’expliquer. Il faut négocier le prix avant de grimper (par l’arrière) et attendre qu’il soit complet pour le départ. Pas d’horaires fixes. S’arrête sur demande exactement où vous voulez. Les habitants des villages les empruntent pour aller sur les marchés et l’allée centrale est généralement encombrée de fruits et légumes divers et de paniers de poissons frétillants. On remplit l’espace sous les bancs et vous aurez de la chance si vos pieds reposent sur un sac de riz confortable au lieu d’un mystérieux paquet remuant ! Il nous est arrivé de faire une partie du trajet debout sur le marchepied qui permet de grimper dans le Songthaew en attendant que des places se libèrent. Comble de l’exotisme quand on pense à toutes les règles de sécurité qui nous surprotègent chez nous…

Bateau : Le Mékong parcourt le Laos sur plus de 1800 km (et je ne parle pas des affluents) et les déplacements ou ballades en bateau son pratiquement inévitables. Certaines traversées sont supprimées pour cause d’amélioration du réseau routier mais les locaux favorisent encore cette voie de communication et il est possible de s’arranger avec un batelier qui va dans la même direction que vous. C’est un moyen de déplacement fabuleux qui permet de plonger au cœur de la vie locale à un rythme paisible. Si vous êtes pressés au point de vous priver d’un tel plaisir, faites quand même une ou deux ballades ou excursions en bateau durant votre séjour, ça serait dommage de vous priver d’un tel plaisir. Bien sûr, tout cela n’inclut pas le «fléau du Mékong» qu’est le «speed boat». Dangereux (il y a eu des morts), bruyant, cher, catastrophique pour l’environnement… à proscrire si vous avez la moindre parcelle de bon sens !

Pour les courtes distances :

Tuk-tuk : Répandu dans toute l’Asie, c’est LE moyen de transport local le plus pratique et le plus sympa. notre chouchou ! «Carriole» sur deux roues recouverte d’une capote et tractée par une moto, le tuk-tuk est idéal aussi bien pour visiter que pour les déplacements. On passe de partout, on ne rate rien des scènes typiques de la vie quotidienne et on peut s’arrêter où on veut. En règle général, les chauffeurs de tuk-tuk sont aimables et pas avares en infos diverses. Négociez et précisez que le prix est pour le véhicule et non par personne.

Moto : Pratique pour les déplacements rapides surtout quand on est seul. Peuvent accueillir deux passagers si vous êtes en couple… à vous de voir. C’est commode mais pas très confortable, bien qu’il soit beaucoup plus courant là bas de voir 3 ou 4 personnes sur une moto que 2 ! Négociez.

LAOS - Nos passages aux frontières terrestres


La durée du visa obtenu directement à certains postes d’entrée sur le territoire est passée de 15j à 1 mois, ce qui simplifie bien les choses et permet de payer 30$ au lieu de 50€ à l’ambassade à Paris (+ 5€ de frais de port). Attention, si vous arrivez par la route, seulement deux bureaux d’immigration le permettent en arrivant de Thaïlande : celui du «Pont de l’Amitié» pour Vientiane et celui de Chong Mek/Vangtao pour Paksé. Nous avons testé trois points d’entrée différents. La première fois, nous avons traversé le Mékong de Chiang Khong, en Thaïlande pour Houeisai. A Chiang Khong, nous avons fait les démarches sur place un ou deux jours avant notre traversée auprès d’un restaurateur/agent de voyage… qui proposait un package «visa + traversée» très pratique. Un des meilleurs conseils que nous ayons suivi est de prendre des photos d’identité avant le départ, c’est fou ce que ça rend service ! Nous voilà donc fraîchement débarqués sur le sol Lao et après les formalités d’usage, nous tombons sur des «rabatteurs» qui prétendent qu’il est obligatoire de prépayer une guesthouse pour la nuit à Pakbeng pour cause d’arrivée tardive. Petite info : ne vous faites pas avoir comme nous. Nous leur avons payé 300 baths (prix pour les touristes qui arrivent de Thaïlande) pour une chambre glauquissime dans laquelle nous n’avons pas eu le cœur de dormir ! Forcément, comme il y a toujours une bonne raison pour ne pas lâcher l’argent déjà empoché, nous n’avons pas pu nous la faire rembourser mais rien n’aurait pu nous y faire rester. Nous avons trouvé une petite chambre toute simple avec sdb commune pour 150 bt dans une GH sans nom, pas de luxe mais un meilleur feeling et une famille charmante. Bref, revenons à Houeisai et dirigeons nous vers le bateau qui va nous emmener à Luang Prabang via Pakbeng.


Oubliez vos délires de croisière romantique, il s’agit d’un long bateau en bois avec une rangée de petits bancs pour deux personnes max de chaque côté d’une allée centrale, 95% de «farangs» (touristes étrangers) et pas assez de places assises pour tout le monde. Mais peu importe, le spectacle est ailleurs… scènes de pêche, villageois qui se précipitent pour vendre ce qu’ils peuvent à chaque arrêt du bateau, enfants qui rient en s’éclaboussant, paysages fabuleux, forêts sauvages… et tout ça pendant deux jours… que du bonheur ! L’arrivée à Luang Prabang se fait en plein centre historique et plusieurs jeunes viennent montrer les photos de leur guesthouse donc pas de problème pour se loger si on n’a rien réservé. La seconde fois, depuis Ubon, nous prenons le bus pour Paksé. Le passage au bureau d’immigration se fait en douceur avec un petit supplément au douanier pour les dimanches. Une frontière facile à passer et sans surprises, excepté pour ceux qui n’ont pas prévu la rallonge «jour férié» ! La dernière fois, en empruntant la frontière avec le Cambodge nous avons eu droit à ce précieux petit parfum d’aventure en plus qui transforme un banal passage en douane en voyage/découverte. De Stung Treng nous avons pris un bateau pour traverser le Mékong, puis un mini-bus qui nous a conduit sur une large piste de terre orange qui contraste avec le vert de la forêt d’hévéas qu’elle traverse. Les deux cabanes en bois qui font office de douane de chaque côté de la frontière sont on ne peut plus typiques. Le Laos ne délivre pas de visa à cette frontière donc nous l’avions fait faire à Phnom Penh. Il y a un petit supplément de 1$ par personne pour le coup de tampon et ceci aussi bien côté Cambodge que Laos (prévoyez la monnaie si vous ne voulez pas y laisser un peu plus car de toute façon, vous n’y échapperez pas). Ensuite nous repartons sur cette piste déserte, maintenant territoire Lao, en direction de l’embarcadère pour l’île de Khone avec un petit stop en cours pour changer de véhicule et boire une Beerlao. Nous embarquons sur un petit bateau en bois tout en longueur dont le «toit» est heureusement équipé pour filtrer le soleil. Le trajet jusqu’à l’île est tout simplement fabuleux et a plus le goût d’une excursion que d’un banal déplacement.