LAOS - Nos passages aux frontières terrestres


La durée du visa obtenu directement à certains postes d’entrée sur le territoire est passée de 15j à 1 mois, ce qui simplifie bien les choses et permet de payer 30$ au lieu de 50€ à l’ambassade à Paris (+ 5€ de frais de port). Attention, si vous arrivez par la route, seulement deux bureaux d’immigration le permettent en arrivant de Thaïlande : celui du «Pont de l’Amitié» pour Vientiane et celui de Chong Mek/Vangtao pour Paksé. Nous avons testé trois points d’entrée différents. La première fois, nous avons traversé le Mékong de Chiang Khong, en Thaïlande pour Houeisai. A Chiang Khong, nous avons fait les démarches sur place un ou deux jours avant notre traversée auprès d’un restaurateur/agent de voyage… qui proposait un package «visa + traversée» très pratique. Un des meilleurs conseils que nous ayons suivi est de prendre des photos d’identité avant le départ, c’est fou ce que ça rend service ! Nous voilà donc fraîchement débarqués sur le sol Lao et après les formalités d’usage, nous tombons sur des «rabatteurs» qui prétendent qu’il est obligatoire de prépayer une guesthouse pour la nuit à Pakbeng pour cause d’arrivée tardive. Petite info : ne vous faites pas avoir comme nous. Nous leur avons payé 300 baths (prix pour les touristes qui arrivent de Thaïlande) pour une chambre glauquissime dans laquelle nous n’avons pas eu le cœur de dormir ! Forcément, comme il y a toujours une bonne raison pour ne pas lâcher l’argent déjà empoché, nous n’avons pas pu nous la faire rembourser mais rien n’aurait pu nous y faire rester. Nous avons trouvé une petite chambre toute simple avec sdb commune pour 150 bt dans une GH sans nom, pas de luxe mais un meilleur feeling et une famille charmante. Bref, revenons à Houeisai et dirigeons nous vers le bateau qui va nous emmener à Luang Prabang via Pakbeng.


Oubliez vos délires de croisière romantique, il s’agit d’un long bateau en bois avec une rangée de petits bancs pour deux personnes max de chaque côté d’une allée centrale, 95% de «farangs» (touristes étrangers) et pas assez de places assises pour tout le monde. Mais peu importe, le spectacle est ailleurs… scènes de pêche, villageois qui se précipitent pour vendre ce qu’ils peuvent à chaque arrêt du bateau, enfants qui rient en s’éclaboussant, paysages fabuleux, forêts sauvages… et tout ça pendant deux jours… que du bonheur ! L’arrivée à Luang Prabang se fait en plein centre historique et plusieurs jeunes viennent montrer les photos de leur guesthouse donc pas de problème pour se loger si on n’a rien réservé. La seconde fois, depuis Ubon, nous prenons le bus pour Paksé. Le passage au bureau d’immigration se fait en douceur avec un petit supplément au douanier pour les dimanches. Une frontière facile à passer et sans surprises, excepté pour ceux qui n’ont pas prévu la rallonge «jour férié» ! La dernière fois, en empruntant la frontière avec le Cambodge nous avons eu droit à ce précieux petit parfum d’aventure en plus qui transforme un banal passage en douane en voyage/découverte. De Stung Treng nous avons pris un bateau pour traverser le Mékong, puis un mini-bus qui nous a conduit sur une large piste de terre orange qui contraste avec le vert de la forêt d’hévéas qu’elle traverse. Les deux cabanes en bois qui font office de douane de chaque côté de la frontière sont on ne peut plus typiques. Le Laos ne délivre pas de visa à cette frontière donc nous l’avions fait faire à Phnom Penh. Il y a un petit supplément de 1$ par personne pour le coup de tampon et ceci aussi bien côté Cambodge que Laos (prévoyez la monnaie si vous ne voulez pas y laisser un peu plus car de toute façon, vous n’y échapperez pas). Ensuite nous repartons sur cette piste déserte, maintenant territoire Lao, en direction de l’embarcadère pour l’île de Khone avec un petit stop en cours pour changer de véhicule et boire une Beerlao. Nous embarquons sur un petit bateau en bois tout en longueur dont le «toit» est heureusement équipé pour filtrer le soleil. Le trajet jusqu’à l’île est tout simplement fabuleux et a plus le goût d’une excursion que d’un banal déplacement.