LAOS - SiPhanDone


Ces «quatre mille îles» nées de l’éclatement du Mékong en une myriade de «bras» tout au sud du Laos, créent une région magique, avec cette atmosphère de bout du monde que nous adorons. SiPhanDone forme la frontière avec le Cambodge depuis lequel nous avons rejoint Done Khone en bateau, ce qui nous a fortement donné envie d’explorer un peu le dédale des multiples canaux. Nous en avons fait des balades en bateau entre ces îles… et chacune a été un émerveillement.


Les visiteurs viennent en grande partie pour les quelques dauphins d’eau douce qui survivent encore dans les environs (malheureusement sans doute pour plus très longtemps) et les impressionnantes chutes de Khone Phapheng (les plus grandes d’Asie du sud-est). La très belle cascade de Li Phi (ou Somphamit) accessible en se promenant sur Done Khone mérite une visite.

Hébergement


Seulement trois îles offrent un hébergement pour les visiteurs : Done Det, succession de bungalows en bois pour jeunes routards, une île pour faire la fête à ce qu’on nous a dit, trop bruyant pour nous. Done Khone, plus sauvage et plus calme, nous y avons trouvé un bungalow avec terrasse et chaises longues sur le Mékong pour 10$ (eau froide) Sengalhouse GH, juste en face d’un atelier de tissage. Bon restaurant également, le curry notamment est délicieux. Done Khong, la plus grande avec le plus d’infrastructure, c’est la première à avoir eu l’électricité. Nous avons déniché à Muang Khong (côté de l’île où les bateaux accostent) la perle des guesthouses : Mali’s GH (20$ la double à l’étage : balcon avec vue sur le Mékong). Mali est une chinoise qui a grandi à Done Khong et son mari est lao. L’endroit est calme et comme ils ont une affaire au Canada où ils passent six mois par an, ils ne courent pas après les clients et Mali n’hésite pas à refuser les personnes qui ne lui conviennent pas. En revanche si vous vous installez, vous faites pratiquement partie de la famille et avez le libre accès à la cuisine quand vous voulez. Nous sommes restés pratiquement un mois et avons été chouchoutés du début à la fin. Elle nous a concocté de bons repas, a lavé notre linge, nous a emmené en visite et présenté à des gens adorables, nous a prêté des vélos pour faire de belles balades autour de l’île (a faire absolument), nous a donné plein d’infos utiles, nous a appris quelques mots et phrases en lao et nous a conduit à Paksé en voiture le jour de notre départ. Une vraie mamma !

Se restaurer

A part la cuisine de Mali, il y a deux restaurants qui valent le coup, celui de la Done Khong GH (surtout pour ses crêpes à la banane, paradisiaques) et celui juste à côté (avec un internet café) dont j’ai oublié le nom. Les deux ont une terrasse sur le Mékong de l’autre côté de la route, le personnel est sympa et les plats locaux sont bons. Nous avons testé Pon’s qui est le plus réputé car inscrit dans les guides et avons été déçus aussi bien par la nourriture que par le peu d’amabilité du personnel. Voilà à quoi ça sert d’être certain d’avoir des clients !
Les jours s’écoulent paisiblement sur Done Khong et entre deux promenades, nous avons passé des heures à observer la dextérité des pêcheurs qui lancent leur filet. Quelle dommage d’avoir à rentrer en France après ça !

LAOS - Les Bolovens

Situé à une cinquantaine de km de Paksé, le plateau des Bolovens est le «garde-manger» du Laos, c’est d’ailleurs sur le marché de Paksong que l’on trouve la plus grande variété de… tout ce qui pousse.
Le plateau, un peu en altitude, est très vert et est réputé pour ses plantations de thé et café. Le seul moyen de transport qui sillonne la région est le songthaew, idéal pour «voyager» avec les locaux. Le premier que nous avons pris roulait tellement vite sur cette chaussée défoncée qu’à un moment, tout le chargement (occupants compris) a décollé d’au moins 10 cm, un des poissons de l’énorme panier en osier devant moi en a atterri sur le marchepied ! Certains louent une moto ce qui donne l’avantage de pouvoir s’arrêter de temps en temps, de toute façon, c’est une belle région où il faut là encore prendre son temps car il y en a des choses à voir : la campagne, la forêt primaire, les chutes de Tad Fane et les cascades de Tad lo, les plantations, les villages, les différentes ethnies… On peut aussi faire des ballades à dos d’éléphant dans la jungle.

Hébergement


Il n’y a pas de grande variété de logement disponible dans les environs. Il est possible d’être hébergé dans les villages mais il n’y a pas une guesthouse à chaque tournant. Les possibilités les plus confortables sont à Tad Fane et Tad Lo.

Tad Fane Resort : bungalows en bois avec terrasse dans la forêt, juste en bordure du cirque dans lequel se précipitent les fameuses chutes jumelles de Tad Fane. Situés sur une zone protégée classée parc naturel, nous sommes bercés par le son des chutes et réveillés par le gazouillis des oiseaux. Le bar restaurant offre une vue imprenable sur les chutes. 30$ pour 3 personnes.

Saisee Resort à Tad Lo : il y a plusieurs GH à Tad Lo à des prix différents. Comme cette fois nous étions trois, nous avons cherché en fonction et avons trouvé notre bonheur dans ce resort où il y a toutes les possibilités, de la hutte en bois sans eau chaude à la villa pour grandes familles. Notre immense chambre sympa avec lit à baldaquin, avait aussi une longue terrasse en bois donnant juste sur la cascade (20$). En revanche, la nourriture n’était pas terrible.

LAOS - Champasak

A 40 km au sud de Paksé, on y va en songthaew. Le prix inclus le bac pour la traversée du Mékong, Champasak étant sur l’autre rive. Mine de rien, ce petit village tranquille constitué d’une seule rue qui s’étire le long du fleuve, était la capitale de l’ancien Royaume de Champasak. Les visiteurs viennent admirer les ruines du Wat Phu (temple sur la montagne en lao), temple pré-Angkorien inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, souvenir du temps où la région appartenait à l’empire Khmer d’Angkor. Il reste aussi quelques vestiges de belles maisons coloniales qui mériteraient une bonne rénovation. Le temple est à 8 km à travers une campagne authentique qu’il est agréable de parcourir à vélo. L’atmosphère y est paisible, le panorama est magnifique et il n’y a pas trop de monde ce qui fait qu’on peut se sentir un brin explorateur de temps en temps.

Hébergement

Pas terrible. Nous avons pris une chambre (15$) à l’Anouxa GH, agréablement située au bord du Mékong, c’est bien son seul point positif ! Les matelas étaient les plus inconfortables sur lesquels nous ayons dormi (si, plus dur qu’une planche de bois c’est possible !), enfin dormir c’est un bien grand mot quand on entend les coqs chanter toute la nuit comme si ils étaient directement dans la chambre ! En plus, c’est dans le resto de cette GH que nous avons mangé les pires nems de toute l’Asie. Heureusement, les proprios étaient gentils, c’est déjà ça. Pour ceux qui ne trouvent pas leur bonheur à leur arrivée à Champasak, il y a des guesthouses vers le temple mais nous ne savons pas si elles sont mieux.

LAOS - Paksé

La ville par elle-même n’a pas beaucoup d’intérêt, c’est plutôt un point stratégique que ce soit pour entrer et sortir du Laos (frontière avec la Thaïlande à quelques km) ou pour explorer les Bolovens et le sud du pays.
Elle n’est pour autant pas désagréable et on peut s’y arrêter un peu pour prendre le temps de s’organiser.

Hébergement

La GH la plus réputée est Sabaidy 2 (rd 24), il paraît que c’est un très bon rapport qualité/prix mais elle est tellement populaire qu’il faut réserver et comme on ne sait jamais ce qu’on va faire à l’avance… Nous avons donc atterris au Paksé Hôtel (rd 5), chambres propres mais les standards sont petites et les salles de bain minuscules. Notre fenêtre donnait sur le marché : animation garantie ! Bar restaurant sur le toit. A 25$ c'est un peu cher pour le standard. Au retour, nous avons eu envie d’un peu de luxe et avons pris une suite avec une immense terrasse à 50$ au Champasak Palace (rd 13), ancienne résidence d’un prince Lao, un brin rococo mais charmant. Sans être un super coup, pour le double du Paksé Hôtel c’est quand même le grand luxe. La règle ne s’applique pas aux chambres, assez vieillottes aux moquettes (très) fatiguées.

LAOS - Vang Vieng

On nous avait déconseillé d’y séjourner en nous décrivant Vang Vieng comme une bourgade sans intérêt où les touristes passent leur temps allongés dans les bars qui diffusent des séries du matin au soir (là bas pas de chaises, pas assez confortable !). D’accord, c’est un des aspects de cette ville mais pour ne voir qu’une rue poussiéreuse en travaux et des bars bruyants, avec la beauté du paysage environnant il faut être tordu !
Dans un écrin de montagnes calcaires joliment découpées, Vang Vieng est nichée au bord de la rivière Nam Song, panorama grandiose garanti pour tous ceux qui choisiront un hébergement sur ses rives. La campagne alentour avec ses grottes, ses paysages de rizières et ses villages paisibles est très agréable à parcourir, à moins de préférer se laisser glisser nonchalamment sur une chambre à air au fil de la Nam Song pour apprécier la vue (les accros au rafting préféreront les courants plus rapides de la Nam Ngum). Vang Vieng mérite qu’on s’y arrête 2/3 jours… vous pourriez même vouloir prolonger un peu !

Hébergement

Le Jardin Organique : bungalows en bois au bord de la Nam Song (au sud de la ville), à une dizaine de minutes à pied du centre. Simples mais plaisants, leurs terrasses permettent d’observer les scènes de vie quotidienne confortablement installé. Les locaux, malins, utilisent un moyen de transport étrange, mélange de tracteur et de songthaew pour traverser dans la rivière dont les ponts sont payants. L’endroit est calme et le personnel est gentil et serviable. Un très bon rapport qualité/prix (8$ pour un bungalow avec ventilo).
Se restaurer

Organic Mulberry Farm Café (Ban Sisavang) : délicieux, prix raisonnables et bio… que demander de plus !

LAOS - Luang Prabang

Ancienne capitale du Royaume du Million d’Eléphants (Lan Xang), baignée par le Mékong et la Nam Khan, c’est une des plus jolies villes d’Asie. Préservée, un peu grâce à sa difficulté d’accès (du moins jusqu’à une période récente), un peu grâce à l’UNESCO qui la protège depuis 1995, l’architecture traditionnelle y côtoie les anciennes demeures coloniales bien conservées. Luang Prabang autrefois appelée Xieng Thong, est un haut symbole du Bouddhisme qui abrite quelques milliers de moines, et les magnifiques temples qui occupent un tiers de la superficie de la ville sont le refuge de ceux qui cherchent calme et spiritualité. Un simple «sabbaïdee» (bonjour) à quelques novices peut être le point de départ d’un échange culturel forcément enrichissant, à condition de parler un peu anglais. Le marché de nuit ajoute également à la magie des lieux grâce à la féerie de ses lumières et crée l’animation tous les soirs, même si on y trouve un peu plus de souvenirs pour touristes que de véritable artisanat local. C’est quand même une bonne opportunité pour quelques échanges avec les ethnies des montagnes et pour se livrer aux joies du marchandage dans un cadre féerique.
Surtout, ne survolez pas cette ville fascinante qui mérite qu’on s’y attarde. Les flâneries dans les ruelles pleines d’atmosphère, l’ascension des quelques 350 marches pour atteindre la pagode au sommet du Mont Phu Si et contempler le panorama, les excursions aux cascades environnantes, les balades en bateau… tout ça implique de rester quand même quelques jours. Luang Prabang est aussi le point de départ de beaucoup de treks dans les montagnes à destination de villages Hmongs, Kamus etc… et surtout de bon nombres de promenades à dos d’éléphant.
En bons amoureux des animaux que nous sommes, nous n’avons pas pu nous contenter d’un banal tour d’une heure dans un «panier» à quelques mètres du sol. Nous avons choisi une expérience de «Mahout», sur deux jours. Le Mahout est celui qui s’occupe de l’éléphant, on l’appelle aussi Cornac en Inde. Idéal pour ceux qui veulent un contact un peu plus poussé avec l’animal. Nous commençons par une petite balade dans la nacelle et nous passons vite sur le cou de notre colosse attitré. En fin d’après-midi, nous parcourons une heure de jungle pour conduire notre éléphant là où il va se restaurer et passer la nuit. Le retour au Lodge dans lequel nous allons passer la nuit se fait à pieds et en tongs (pieds nus pour Dom), un mini-trek très sympa. Le lendemain, nous partons avant le lever du soleil récupérer nos éléphants et terminons la promenade dans la Nam Khan pour laver et brosser nos nouveaux amis. C’est une expérience fabuleuse qui a laissé une trace indélébile dans nos mémoires !
Le retour sur Luang Prabang se fait en kayak, au moins 5 heures à pagayer (au secours nos petits bras musclés !) heureusement interrompues par un arrêt dans un charmant village pour la pause déjeuner. Arrivés à destination, nous fonçons faire masser nos muscles douloureux, plein d’images fantastiques dans la tête.

Hébergement

Apsara (kingkitsarath rd) : au bord de la Nam K
han, un bel hôtel dans un quartier tranquille. Le luxe des grandes pièces, du beau mobilier, des parquets en bois exotique (du moins pour nous !), de la clim, de la déco colonialo/design/chic bla bla bla… sans la télé bizarrement, tant pis pour les accros. On a négocié à 50$ le soir de notre arrivée. Un prix juste, surtout si on recherche le calme, mais pas un «bon coup». Nous avons exploré quelques GH avant de trouver la perle rare qui suit.

Kinnaly GH (Sisavangvathana rd) : notre chouchou. Neuf lors de notre premier passage, idéalement situé dans le centre historique, les chambres sont propres et jolies (parquet et mobilier en bois, il y a même un petit bureau), l’eau est chaude et les matelas sont confortables. A 10$ en bas et 12$ à l’étage (15$ pour celles avec balcon) c’est un très bon rapport qualité/prix. Il n’y a pas de vitres aux fenêtres mais une moustiquaire et un volet en bois. Les gérants ne parlent pas anglais mais sont absolument adorables.

Se restaurer

La rue Sisavangvong qui abrite le marché de nuit est une des plus touristiques et les restos y sont nombreux (certains sont sympas). Nous avons pris l’habitude d’y prendre notre petit déj, les croissants de la Scandinavian Bakery sont aussi bons qu’à leur boutique de Vientiane, mais nous préférons les restos au bord du Mékong pour les repas, beaucoup plus agréables et d’un bien meilleur rapport qualité/prix. La partie «alimentaire» tout au bout du marché de nuit dans une ruelle perpendiculaire, est un bon coin pour dîner local à petit prix (15/20000 kips beerlao comprise !) soupes, barbecues, riz, légumes… vous prenez votre plat et allez le déguster sur une des longues tables à votre disposition. Très sympa et propice aux échanges.

LAOS - Vientiane

Si vous aimez les grandes métropoles asiatiques vous allez être déçus ! Rien à voir avec Bangkok ou Hanoi, ni même avec Phnom Penh d’ailleurs. Le rythme de Vientiane est aussi paisible que celui du reste du pays et ce n’est pas son statut de capitale qui y change quoi que ce soit. Elle s’étire au bord du Mékong, indifférente à l’essor quelquefois fulgurant de ses «consœurs» ce qui lui confère une atmosphère agréable.

Hébergement

Le nombre de guesthouses et d’hôtels est forcément proportionnel à la taille de la ville. Nous avons testé quelques adresses sympas dont une de luxe pour un coup de folie au prix d’un 3 étoiles miteux chez nous !

Thongbay GH (Ban Nong Douang) : charmante maison traditionnelle avec jardin tropical dans un quartier calme en dehors du centre (quelques minutes en tuk-tuk). Chambres joliment décorées et grande pièce commune à l’étage pour se détendre : sol en bois, coussins, tables basses, plantes, ventilos… excellente atmosphère. Le resto est pas mal. TV au bar. Nous y avons passé un séjour agréable mais il y a quand même un ou deux bémols. Etant donné que nous restions quelques jours, Dom avait négocié le prix de la chambre avec le gars qui nous a accueilli, un jeune néo-zélandais sympa, bien sûr absent le jour de notre départ et la patronne a prétendu ne pas en avoir été avertie et n’a rien voulu savoir. De plus, nous notons toujours ce que nous consommons quand nous restons plusieurs jours et avons repéré quelques erreurs en notre défaveur, rien de bien grave mais quand même. La chambre standard sans clim 8$.

Dorkket Garden GH (Ban Kaoynot /Sakarin Road) : belle maison avec un petit jardin, grandes chambres bien décorées avec douche, TV sat, clim, petit déj inclus (bons croissants !) accueil chaleureux… à 20$ c’est un bon rapport qualité/prix.

Beau Rivage Mékong hôtel (Mekong riverside lane) : bel hôtel peint en rose à la déco design colorée, situé dans une petite voie au bord du Mékong, pas trop loin du centre. Les chambres supérieures (55$) ont un balcon et une vue panoramique fantastique sur le fleuve et comme les salles de bains font partie intégrante de la pièce, vous pouvez prendre une douche «avec vue». Tout le confort d’un hôtel moderne : wifi, TV sat, clim, peignoir, sèche cheveux etc. Petit déj inclus.

Settha Palace (6 Pang Kham Street) : comme son nom l’indique, cette belle bâtisse sur deux étages à la déco coloniale raffinée est un vrai palace, un des rares de la ville. Son jardin tropical et sa magnifique piscine invitent au farniente. Ses grandes chambres sont élégantes et luxueuses, pas besoin d’énumérer l’équipement vous vous doutez bien qu’il a tout du «parfait palace». Tarif négocié sur place (en fin d’après midi) à 100$ ce qui pour le standing est une bonne affaire. Bien sûr beaucoup plus cher sur réservation.

Se restaurer

Nos préférés sont les «stands» au bord du Mékong où vous mangez assis sur des coussins en admirant le panorama.

Le bar resto du Beau Rivage (Spirit House Restaurant) dans une maison traditionnelle en bois est très sympa. Atmosphère agréable, cocktails sympas et ils ont également une terrasse sur le Mékong.

Scandinavian Bakery (Phangkam Road-Nam Phu Square) : on choisit dans le magasin et on déguste en terrasse ou dans la petite salle sur deux étages dans la maison annexe. Très bons croissants.

La Cave des Châteaux (XiengNyeun-Nam Phu Square) : bon restaurant français avec une atmosphère sympa. Cuisine gastronomique, bons vins et fromages à des prix forcément plus élevés que ceux des restaurants locaux mais quand même raisonnables.

LAOS - Les transports

Pas de problèmes pour se déplacer, même dans les coins plus reculés qui ne sont pas desservis par les bus. Où que vous alliez, quelqu’un ira forcément aussi et sera ravi de rentabiliser un peu son trajet.

Bus : Les grandes lignes touristiques (Vientiane/Luang Prabang et Vientiane/Paksé) sont desservies par des bus «VIP» Thaïs, confortables et glacials pour cause de clim à fond. Les lignes secondaires sont sillonnées par des bus locaux déglingués. Celui que nous avons pris de Vang Vieng pour rejoindre Vientiane avait le plancher troué et nous pouvions voir la route défiler sous nos pieds. Si vous cherchez des sensations fortes…
Prix non négociables.

Vans : Proposés aux touristes qui veulent se déplacer de façon plus confortable avec moins de monde. Inexistants hors des sentiers battus. Un peu plus cher que le bus VIP.

Songthaews : Ressemble à une camionnette «pick-up» équipée d’un banc de chaque côté et d’un toit pour préserver les occupants du soleil et accueillir chargements et passagers (les plus légers !). Idéal pour toutes les destinations hors des sentiers battus, c’est le moyen de déplacement typique et pratique par excellence. On les trouve facilement vers les marchés, les gares routières et on peut les arrêter n’importe où sur la route. Dans le dernier cas, le tout est de se faire comprendre pour la destination mais franchement, nous en avons emprunté plusieurs dans différentes régions et il y a toujours un moyen de s’expliquer. Il faut négocier le prix avant de grimper (par l’arrière) et attendre qu’il soit complet pour le départ. Pas d’horaires fixes. S’arrête sur demande exactement où vous voulez. Les habitants des villages les empruntent pour aller sur les marchés et l’allée centrale est généralement encombrée de fruits et légumes divers et de paniers de poissons frétillants. On remplit l’espace sous les bancs et vous aurez de la chance si vos pieds reposent sur un sac de riz confortable au lieu d’un mystérieux paquet remuant ! Il nous est arrivé de faire une partie du trajet debout sur le marchepied qui permet de grimper dans le Songthaew en attendant que des places se libèrent. Comble de l’exotisme quand on pense à toutes les règles de sécurité qui nous surprotègent chez nous…

Bateau : Le Mékong parcourt le Laos sur plus de 1800 km (et je ne parle pas des affluents) et les déplacements ou ballades en bateau son pratiquement inévitables. Certaines traversées sont supprimées pour cause d’amélioration du réseau routier mais les locaux favorisent encore cette voie de communication et il est possible de s’arranger avec un batelier qui va dans la même direction que vous. C’est un moyen de déplacement fabuleux qui permet de plonger au cœur de la vie locale à un rythme paisible. Si vous êtes pressés au point de vous priver d’un tel plaisir, faites quand même une ou deux ballades ou excursions en bateau durant votre séjour, ça serait dommage de vous priver d’un tel plaisir. Bien sûr, tout cela n’inclut pas le «fléau du Mékong» qu’est le «speed boat». Dangereux (il y a eu des morts), bruyant, cher, catastrophique pour l’environnement… à proscrire si vous avez la moindre parcelle de bon sens !

Pour les courtes distances :

Tuk-tuk : Répandu dans toute l’Asie, c’est LE moyen de transport local le plus pratique et le plus sympa. notre chouchou ! «Carriole» sur deux roues recouverte d’une capote et tractée par une moto, le tuk-tuk est idéal aussi bien pour visiter que pour les déplacements. On passe de partout, on ne rate rien des scènes typiques de la vie quotidienne et on peut s’arrêter où on veut. En règle général, les chauffeurs de tuk-tuk sont aimables et pas avares en infos diverses. Négociez et précisez que le prix est pour le véhicule et non par personne.

Moto : Pratique pour les déplacements rapides surtout quand on est seul. Peuvent accueillir deux passagers si vous êtes en couple… à vous de voir. C’est commode mais pas très confortable, bien qu’il soit beaucoup plus courant là bas de voir 3 ou 4 personnes sur une moto que 2 ! Négociez.

LAOS - Nos passages aux frontières terrestres


La durée du visa obtenu directement à certains postes d’entrée sur le territoire est passée de 15j à 1 mois, ce qui simplifie bien les choses et permet de payer 30$ au lieu de 50€ à l’ambassade à Paris (+ 5€ de frais de port). Attention, si vous arrivez par la route, seulement deux bureaux d’immigration le permettent en arrivant de Thaïlande : celui du «Pont de l’Amitié» pour Vientiane et celui de Chong Mek/Vangtao pour Paksé. Nous avons testé trois points d’entrée différents. La première fois, nous avons traversé le Mékong de Chiang Khong, en Thaïlande pour Houeisai. A Chiang Khong, nous avons fait les démarches sur place un ou deux jours avant notre traversée auprès d’un restaurateur/agent de voyage… qui proposait un package «visa + traversée» très pratique. Un des meilleurs conseils que nous ayons suivi est de prendre des photos d’identité avant le départ, c’est fou ce que ça rend service ! Nous voilà donc fraîchement débarqués sur le sol Lao et après les formalités d’usage, nous tombons sur des «rabatteurs» qui prétendent qu’il est obligatoire de prépayer une guesthouse pour la nuit à Pakbeng pour cause d’arrivée tardive. Petite info : ne vous faites pas avoir comme nous. Nous leur avons payé 300 baths (prix pour les touristes qui arrivent de Thaïlande) pour une chambre glauquissime dans laquelle nous n’avons pas eu le cœur de dormir ! Forcément, comme il y a toujours une bonne raison pour ne pas lâcher l’argent déjà empoché, nous n’avons pas pu nous la faire rembourser mais rien n’aurait pu nous y faire rester. Nous avons trouvé une petite chambre toute simple avec sdb commune pour 150 bt dans une GH sans nom, pas de luxe mais un meilleur feeling et une famille charmante. Bref, revenons à Houeisai et dirigeons nous vers le bateau qui va nous emmener à Luang Prabang via Pakbeng.


Oubliez vos délires de croisière romantique, il s’agit d’un long bateau en bois avec une rangée de petits bancs pour deux personnes max de chaque côté d’une allée centrale, 95% de «farangs» (touristes étrangers) et pas assez de places assises pour tout le monde. Mais peu importe, le spectacle est ailleurs… scènes de pêche, villageois qui se précipitent pour vendre ce qu’ils peuvent à chaque arrêt du bateau, enfants qui rient en s’éclaboussant, paysages fabuleux, forêts sauvages… et tout ça pendant deux jours… que du bonheur ! L’arrivée à Luang Prabang se fait en plein centre historique et plusieurs jeunes viennent montrer les photos de leur guesthouse donc pas de problème pour se loger si on n’a rien réservé. La seconde fois, depuis Ubon, nous prenons le bus pour Paksé. Le passage au bureau d’immigration se fait en douceur avec un petit supplément au douanier pour les dimanches. Une frontière facile à passer et sans surprises, excepté pour ceux qui n’ont pas prévu la rallonge «jour férié» ! La dernière fois, en empruntant la frontière avec le Cambodge nous avons eu droit à ce précieux petit parfum d’aventure en plus qui transforme un banal passage en douane en voyage/découverte. De Stung Treng nous avons pris un bateau pour traverser le Mékong, puis un mini-bus qui nous a conduit sur une large piste de terre orange qui contraste avec le vert de la forêt d’hévéas qu’elle traverse. Les deux cabanes en bois qui font office de douane de chaque côté de la frontière sont on ne peut plus typiques. Le Laos ne délivre pas de visa à cette frontière donc nous l’avions fait faire à Phnom Penh. Il y a un petit supplément de 1$ par personne pour le coup de tampon et ceci aussi bien côté Cambodge que Laos (prévoyez la monnaie si vous ne voulez pas y laisser un peu plus car de toute façon, vous n’y échapperez pas). Ensuite nous repartons sur cette piste déserte, maintenant territoire Lao, en direction de l’embarcadère pour l’île de Khone avec un petit stop en cours pour changer de véhicule et boire une Beerlao. Nous embarquons sur un petit bateau en bois tout en longueur dont le «toit» est heureusement équipé pour filtrer le soleil. Le trajet jusqu’à l’île est tout simplement fabuleux et a plus le goût d’une excursion que d’un banal déplacement.

LAOS

Le Laos a immédiatement été un coup de foudre. Notre premier contact a été le voyage de deux jours en bateau de Houeisai (N-O dans le triangle d’or) à Luang Prabang, avec arrêt pour la nuit à Pakbeng. Pourtant, deux jours assis sur des bancs inconfortables dans un bateau bondé et une arrivée un peu galère à Pakbeng, il y a des façons plus glamour d’aborder un pays ! Mais ça ne nous a pas empêché d’être sensibles à la magie de ce fabuleux "Royaume du Million d’Eléphants" et de ses habitants si accueillants. Observer la vie locale au fil du Mékong fut passionnant et nous recommandons l’aventure aux amateurs pas trop obsédés par le confort.

Le paysage est assez contrasté entre les montagnes mystérieuses du nord à la végétation luxuriante et les îles bucoliques du sud. Malgré leur pauvreté, les habitants sont très accueillants, souriants et placides et la vie s’écoule paisiblement dans tout le pays, au rythme du Mékong. Tout voyage au Laos est immanquablement ponctué par les "Sabbaïdee" (bonjour local) des enfant au sourire éclatant. Les Laos tentent de se préserver le plus possible du piège de la civilisation à l’occidentale pour éviter de devenir des "consommateurs" formatés et ils ont bien raison. Ca donne au pays un parfum d’antan inimitable, comme un voyage dans le temps qu’on souhaiterait prolonger. D’ailleurs, Vientiane ressemble plus à une bourgade paisible qu’à une capitale agitée et bruyante.

Destination culturelle riche en traditions autant que paradis des aventuriers ou des amateurs de farniente (ah les après-midis au bord du Mékong !), le Laos mérite la visite de tous ceux qui sauront respecter ses beautés naturelles préservées et le rythme de vie de ses habitants.