Aux portes du Kalahari

Sanctuaire pour animaux sauvages blessés ou orphelins, Harnas est né presque par hasard, simplement parce que la famille Van der Merwe ne pouvait pas rester sourde aux souffrances animales. Le grand coeur de cette famille est rapidement devenu connu dans la région et les gens se sont mis de plus en plus à les alerter sur tel ou tel animal qui avait besoin de leur aide. La propriété s'est peu à peu agrandie au fur et à mesure des besoins, grâce à la générosité des personnes sensibles à leur cause et à la visite de touristes intéressés par leur travail.


Amoureux de la nature et des animaux, nous ne pouvons qu'être touchés par cette démarche alors quand nous avons organisé notre voyage en Afrique du Sud et en Namibie en 2003, une des rares choses que nous avons absolument tenu à programmer est un petit séjour dans ce sanctuaire. L'expérience fut fantastique et nous espérons pouvoir la renouveler un jour...

Amérique Centrale - Belize - Orange Walk


Autant être clair, on ne vient pas ici juste pour le plaisir de visiter la deuxième plus grande ville du Belize. Il faut dire que sans être laide, Orange Walk n’a pas beaucoup d’attrait. Nous, c’est pour Lamanai (crocodile submergé en langage Maya), troisième plus grand site archéologique du pays, que nous sommes là. Ce qui nous intéresse dans cette visite, c’est plus la belle balade en bateau qui y conduit et l’emplacement privilégié des ruines en pleine jungle que les temples eux-mêmes. Nous nous rendons vite compte qu’il n’y a ni beaucoup de moyens différents ni beaucoup de concurrence pour s’y rendre et tous pratiquent les mêmes tarifs. Après avoir fait le tour de la ville, nous finissons donc par prendre l’agence qui travaille avec notre hôtel, le Orchid Palm Inn (ch 1, $BZ 60) aux belles chambres impeccables et au personnel très sympa.
C’est ainsi que le lendemain matin, quelqu’un passe nous prendre et nous conduit au bateau, où deux bateliers/guides, un couple d’Américains d’une cinquantaine d’année et leur fils nous attendent déjà. Nous naviguons tranquillement au fil de l’eau, le plus paisiblement possible pour ne pas déranger crocodiles, tortues, iguanes, oiseaux rares… qui nous remercient en se laissant observer un peu. Trois heures de pur bonheur. Sur le site, la promenade à la découverte de quelques ruines nous entraîne dans la forêt où heureusement, la nature règne. Nous montons à l’assaut du plus haut temple pour découvrir un panorama à couper le souffle (métaphoriquement parlant car au sens propre, c’est la montée qui s’en charge !). Symphonie du vert de la jungle et du turquoise de la rivière sur fond de cris des singes hurleurs… un grand moment !

Amérique Centrale - Belize - Hopkins

Vu le peu de temps qui nous reste, nous avons choisi deux destinations au Belize dont Hopkins suite aux commentaires très favorables sur internet. Bon, c’est pas la meilleure idée que nous ayons eu ! La plage qui est présentée comme un paradis de sable blanc est en fait une étroite bande de sable, assez crasseuse, bordée de GH aux prix disproportionnés. On est loin du paradis mais nous arrivons quand même à trouver une GH correcte à un prix raisonnable Lebeha Cabana ($BZ 50). C’est aussi un "drumming center" et quelques musiciens nous entrainent dans une ambiance musicale endiablée… une soirée bien rythmée quoi !

Amérique Centrale - Belize

Le Belize n’était pas inclus à l'origine dans notre projet mais Dom ayant été sensible à son atmosphère lors de notre passage du Mexique au Guate, nous décidons de nous y arrêter lors de ce retour impromptu. Nous ne regrettons qu’une chose, ne pas avoir assez de temps à passer dans cet envoûtant petit pays. La nature est tellement présente qu’on a un peu l’impression de se déplacer dans un immense parc national (si on excepte Belize City ça va de soit !). Nous arrivons par bateau à Punta Gorda depuis Livingston. Là, ça demande une petite (OK pas si petite) parenthèse anecdote. Il n’y a que deux bateaux par semaine entre ces villes mais les autres jours, il suffit de se renseigner auprès de tous les lancheros de Livingston, ça coûte plus cher que le bateau officiel mais il n’y a pas le choix. Bref, notre lanchero vient nous chercher à notre posada juste pour nous lâcher au port où nous devons attendre le bateau. Seulement voilà, après une heure d’attente, toujours pas de bateau ! Personne ne nous dit rien mais au bout d’un moment nous arrivons à glaner des nouvelles : celui-ci ne viendra pas. Nous prenons donc un ticket pour le prochain bateau pour Puerto Barrios car de là, il y a une navette tous les jours vers le Belize. Détail technique, il faut payer une taxe de sortie au bureau d’immigration mais comme nous ne partons plus de Livingston, nous devons remonter la pente très raide jusqu’au bureau pour annuler l’opération et la refaire à Puerto Barrios… Bon tout est fait et nous sommes dans le bateau, prêts à partir quand tout le monde se met à crier que le bateau pour Punta Gorda arrive. Hop, nous débarquons, nous nous faisons rembourser le billet, mettons nos sacs dans notre nouvelle embarcation et… le "capitaine" va faire le plein et son aide prend notre passeport pour refaire les démarches de sortie… et encore de l’attente ! Au bout de 30mn, on trouve que ça fait long pour faire un plein et nous commençons à paniquer, surtout parce qu’il a nos sacs… Nous remontons à l’immigration à la recherche de nos passeports et les récupérons, c’est déjà ça de pris ! Enfin, le bateau revient (ouf !) et nous pouvons partir pour le Belize.
Le trajet est rapide et agréable. Une fois débarqués, le bureau d’immigration est presque désert et nous attendons bien 45 minutes l’arrivée nonchalante du "préposé" aux visas… heureusement qu’on est pas trop pressés en voyage ! Ca nous laisse du temps pour nous renseigner sur les horaires du bus pour Hopkins et nous faire expliquer où retirer des "belizean dollars". Enfin nos papiers en règle, nous goûtons à la délicieuse cuisine locale avant de prendre notre premier chicken bus dans ce pays. Il n’y a pas de doute, la joyeuse culture Caribéenne est bien vivante… jusque dans les transports en commun ! Il y a de la joie, de la musique et des grands sourires…

Amérique Centrale - Costa Rica - Liberia

Ayant pris la décision de remonter sur le Nica le plus vite possible, nous prenons un bus pour San José et arrivons jusqu’à Liberia en fin d’après midi. La ville est sans intérêt et nous visitons beaucoup d’établissements d’un très mauvais rapport qualité/prix (dans certains, on nous demande même jusqu’à US$ 45 pour une chambre avec eau froide). Nous trouvons quand même une chambre propre et quasi neuve avec eau chaude à la Hospedaje Golfito (ch 5, US$ 32).

Amérique Centrale - Costa Rica - Puerto Viejo de Talamanca

Seulement à quelques kms mais pourtant bien loin de la tranquillité de Cahuita (c’est plus le genre "party à gogo" dans les bars du coin) cette petite ville n’est pas très belle et sa plage est carrément affreuse. Nous prenons une chambre correcte au Monte Sol (ch 4, 17000 CRC) mais l’endroit est vraiment trop bruyant (dans la "région" du bar) pour souhaiter y rester plus d’une nuit. Nous essayons aussi le Coco Loco Lodge (ch 4, 19000 CRC), des bungalows avec petite terrasse, propres, agréables et beaucoup plus calmes. Nous qui avions rêvé de passer quelques jours dans un paradis tropical, nous le cherchons à l’écart de la ville et trouvons le Loco Natural Jungle Lodge. Le bout de jungle de ce couple sympa compte 4 maisons et l’une d’elle, El Ranchito, toute en bois avec douche extérieure est dispo pour les 8 jours à venir. A US$ 300 la semaine ce n’est pas donné mais comme nous cuisinons sur place, nous faisons des économies de resto ! Comme nous avons fait quasi toutes nos courses à l’avance, nous passons tout notre temps à nous relaxer, pratiquement isolés dans notre bout de forêt. Nous apprécions beaucoup El Ranchito dont la plus grande partie (cuisine et salon) est ouverte sur la végétation. Cette grande "terrasse" est même équipée avec internet. Il y a deux chambres alors nous utilisons celle du bas en tant que dressing et dormons dans celle du haut, qui nous permet d’entendre les sons de la nuit grâce aux "baies" seulement recouvertes de moustiquaires. Nous voyons beaucoup d’oiseaux (y compris 2 ou 3 petits toucans), de papillons et quelques petites grenouilles vertes et noires… une agréable bouffée de nature.

Amérique Centrale - Costa Rica - Cahuita


Après la galère du changement de bus à Puerto Limón, où nous avons marché des kilomètres sous un soleil de plomb et demandé 25 fois notre route pour tomber sur le bon arrêt, nous sommes ravis d’arriver dans ce village tranquille à la culture Rasta très marquée.

L’équilibre est maintenu entre le tourisme et la préservation de "l’identité" locale et, malgré quelques "abus tarifaires" dans certains établissements, les prix sont encore relativement raisonnables. Il y a notamment en face de la petite place, un soda très sympa où nous nous régalons. Nous trouvons une chambre correcte récemment refaite au Secret Garden (ch 1, 14000 CRC) mais l’odeur d’humidité qui y persiste est trop désagréable pour donner envie de s’y installer trop longtemps. De l’autre côté du village, dans un quartier très tranquille il y a quelques établissements calmes dont les Cabinas Caribe Luna (US$ 35), bungalows propres et spacieux tenus par une espagnole très sympa qui parle bien notre langue.
Le Parc National local est à quelques pas du centre du village et on le visite en commençant par longer la jolie plage presque déserte (en tout cas le matin) sur 3-4 kms. L’endroit est paisible et la promenade vaut le coup bien que nous ne voyons pas assez de faune à notre goût.

Amérique Centrale - Costa Rica - Puerto Viejo de Sarapiquí

Pour éviter la côte pacifique envahie de touristes U.S. et ayant assez vu de volcans depuis le Mexique, nous décidons de visiter la côte caraïbe et de nous glisser dans l’ambiance Rasta. Puerto Viejo de Sarapiqui n’est qu’une étape sur notre route et, arrivant tard et repartant tôt, nous nous contentons d’une chambre simple et suffisamment propre dans un endroit modeste appelé Cabinas Laura (ch 15, 10000 CRC eau froide).

Amérique Centrale - Costa Rica - La Fortuna

C’est une petite ville sans beaucoup de charme mais pas désagréable non plus, envahie par les touristes venus escalader le volcan Arenal et tenter d’admirer le spectacle unique d’un volcan actif. Ca ne surprendra personne d’apprendre que c’est aussi notre but mais la couverture nuageuse très basse et la pluie vont contrer nos projets. Nous prenons une chambre propre et bien équipée dans un établissement qui semble récent, Pepito’s Place (ch 5, 17000 CRC), dont l’entrée sert aussi d’agence de voyage. Nous avons un peu de mal à trouver un soda (petite gargote de cuisine familiale équivalent au comedor dans le reste de l’AC) pour nous nourrir à prix raisonnable mais au moins, ça nous permet de visiter un peu la ville en cherchant !

Amérique Centrale - Costa Rica


Autant être honnête, le Costa nous a déçu. Si nous avions décidé d’atterrir à San José et de démarrer notre tour de ce pays, il y a de très grandes chances pour que nous ayons été enthousiastes à son sujet. Seulement voilà, après la gentillesse et la chaleur des salvadoriens et des nicaraguayens, les ticos ont du mal à supporter la comparaison ! Bien sûr, il y a des gens sympas comme de partout mais la majorité a quand même tendance à trop voir les visiteurs comme des portefeuilles sur pattes, sans doute "grâce" aux touristes américains qui comme d’habitude, gâchent tout en distribuant leurs $ avec prodigalité sans se soucier du vrai prix des choses. Conséquence, tout est plus cher et même les sourires se monnayent. De plus, le pays manque cruellement de typicité et l’architecture n’a aucun intérêt. Certes, la nature est magnifique mais elle l’est tout autant au Nica. Enfin, tout ceci n’est qu’un avis personnel issu de notre propre expérience durant ce voyage et tout le monde n’a pas forcément la même façon de voir les choses ou vécu la même expérience…

Nous entrons donc au Costa en débarquant à Los Chiles au terme d’une belle balade sur le Río Frio depuis San Carlos. Nous nous mettons tous en rang et passons rapidement devant les deux officiers qui nous demandent juste si on a quelque chose à déclarer sans fouiller nos sacs à dos. De là, comme personne ne nous dit rien, nous allons directement retirer des colóns au distributeur du coin. Il y a la queue car il est en cours de "remplissage", heureusement car c’est là, au cours d’une conversation, que nous apprenons que nous avons tout simplement zappé les formalités d’entrée ! Il faut donc absolument passer au bureau qui se trouve à environ un block du lieu où nous débarquons pour nous mettre en règle avec les autorités. C’est rapidement fait et nous attrapons le bus pour Nueve San Carlos où nous changeons pour La Fortuna.

Amérique Centrale - Nicaragua - Río San Juan


Nous embarquons de bonne heure pour une traversée plaisante de deux heures en direction de Boca de Sábalos et savourons par avance le plaisir de passer 10 jours dans un environnement exempt de voitures ! Sábalos est un village minuscule au confluent des Río Sábalos et San Juan. Nous nous installons à l’hôtel Sábalos tout en bois et en grande partie sur pilotis. Les chambres (ch 5, 600C$ petit déj. inclus) sont agréables mais simples et le prix se justifie surtout par la situation idéale de l’hôtel, les pieds dans l’eau. Nous apprécions le calme, les moments de détente sur la terrasse à admirer le paysage et les cris des singes hurleurs dans la brume du petit matin.
Comme nous restons deux nuits, la gérante nous prête le bateau de l’hôtel pour une promenade en amoureux. Le pueblo est installé de chaque côté du Río Sabalos alors avant de maîtriser l’embarcation, nous avons le temps de faire beaucoup rire les villageois. Nous nous éloignons enfin. La balade est fabuleuse et nous voguons bientôt avec bonheur dans ce havre de paix où il n’y a que la nature… et nous.
Le quai de Sábalos est le lieu de rendez-vous quotidien des villageois qui regardent les bateaux arriver et partir avec leur lot d’anecdotes à glaner pour les conversations de la soirée. Nous attendons donc le bateau pour El Castillo fort bien accompagnés et nous ne sommes pas si nombreux que ça à y embarquer. La traversée est relativement courte, moins d’une heure et l’apparition du fort d’El Castillo est une vision qui crée sa petite impression. Le village est très beau avec ses maisons de bois multicolores et nous sommes ravis d’avoir choisi cet endroit pour laisser passer Pâques. En effet, c’est une fête extrêmement importante dans toute l’Amérique Centrale, les transports sont quasi inexistants pendant au moins 4 jours et les tarifs doublent (au minimum) pendant une semaine presque partout… sauf ici ! Nous visitons les hébergements et prenons une jolie petite chambre très propre à l’hôtel Victoria (ch 1, 500C$ avec petit dej.) où nous sommes merveilleusement accueillis par une gérante très joviale. Nous nous laissons tranquillement aller au rythme local nonchalant et flânons dans ces ruelles où chaque habitant nous salue aimablement.
Nous faisons une belle randonnée à cheval (300C$ p/p) avec un fermier local qui nous arrête un moment dans sa ferme où il nous montre plusieurs variétés de cacaoyers et nous fait goûter un fruit que nous ne connaissions pas. Il nous apprend beaucoup de choses et il est réconfortant de le voir réagir contre la disparition des traditions utilisant les plantes médicinales locales, bien plus efficaces que les médicaments importés, et agir pour une culture entièrement naturelle des sols. Il n’est pas facile de luter contre la crédulité d’un peuple éblouit par les boniments des vendeurs/menteurs et nous admirons son attitude !
Comme nous ne nous lassons jamais des escapades en barque, nous louons les services d’un jeune homme qui nous guide dans une exploration d’un río proche. Il connait bien la faune et la flore locale et a quelques anecdotes amusantes en prime. Nous mettons pieds à terre pour cueillir (à la machette) les délicieux fruits sauvages d’un grand arbre proche de la rive. De nombreuses espèces d’oiseaux nous accompagnent tout au long de cette belle balade.

Amérique Centrale - Nicaragua - San Carlos

Située sur les rives du Lago Cocibolca à l’embouchure du Río San Juan, San Carlos a un certain charme (dans le genre décati) et beaucoup d’atmosphère. Les possibilités d’hébergement sont limitées alors nous sommes ravis de tomber sur l’hôtel Gran Lago (ch 1, 600C$ eau froide), un peu cher pour sa catégorie mais tout neuf et très propre. De plus, nous sommes gentiment accueillis par une adorable nicaraguayenne très serviable.
Pour nous, San Carlos est une étape sur le chemin de Sábalos et au retour, sur celui du Costa Rica. Pour traverser la frontière les formalités sont très simples, il suffit de passer au bureau d’immigration pas très loin du port, valider la sortie du territoire nicaraguayen et payer la taxe. Ensuite, on se retrouve sur le quai et on saute dans le bateau, direction la frontière. Une agréable balade commence sur le Río Frio, donnant presque plus l’impression d’une excursion touristique que d’un simple déplacement pour changer de pays. Végétation luxuriante, vie sauvage s’ébattant sous nos yeux… nous ne boudons pas notre plaisir et arrivons presque trop rapidement à Los Chiles à notre goût !

Amérique Centrale - Nicaragua - Sur la route de San Carlos

Il y a deux options aussi inconfortables l’une que l’autre pour se rendre à San Carlos. La première est le bateau (2 par semaine), celui que nous avions hésité à prendre à Ometepe et qui part d’Altagracia en soirée pour une traversée de 10-12 heures, sur un pont bondé, sans pouvoir s’allonger (les accros au masochisme le prendront à Granada : 4 à 5 heures de plus !). La deuxième option est le bus et la perspective des ¾ du tour du lac par la route avec pour "final", au moins 6 heures secoués dans un chicken bus bondé sur la route défoncée entre Juigalpa et San Carlos. Finalement nous choisissons la route mais en prenant notre temps et en passant une nuit à Masaya et une à Juigalpa. Une fois à Masaya, après une heure dans ce que nous considérons comme la ville la plus laide du pays, à visiter des hôtels sombres, glauques et trop chers pour ce qu’ils sont, nous sautons dans un bus pour Granada et allons passer cette nuit chez Valeria. Le lendemain de bonne heure, nous voilà repartis pour Masaya où nous changeons de bus direction : Tipitapa, seul endroit où quelqu’un essayera de nous faire les poches en montant dans le bus, heureusement trop maladroitement pour réussir ! Nous arrivons à Juigalpa en milieu d’après-midi. Cette petite ville n’est pas désagréable et après une bonne heure à suer sous le poids de nos sacs à la recherche d’un hébergement, nous trouvons une petite chambre propre et colorée à l’hôtel El Regreso (ch 18, 250C$ eau froide). Comme il n’y a qu’un bus par jour, nous prenons bien soin de passer au préalable par le terminal pour une confirmation de l’heure de départ. Le lendemain nous arrivons un peu en avance pour assurer, inutilement d’ailleurs car le bus lui, a ½ heure de retard. Il s’arrête peu de temps après pour la pause comedor avant d’attaquer la piste rocailleuse sur laquelle il n’est pas question de dépasser le 2Okm/h. Ca peut paraître incroyable vue l’inconfort mais nous prenons beaucoup de plaisir à effectuer ce trajet. Certes nous sommes tendus comme des arcs pour pallier aux secousses mais le paysage est agréable et l’aventure intéressante. Beaucoup de gens montent, peu descendent et sur les derniers kms, le bus est tellement bondé qu’il ne s’arrête même plus pour prendre ceux qui lui font signe.

Amérique Centrale - Nicaragua - Granada


Une belle architecture coloniale, une "Place Centrale" animée mais pas trop, quelques églises baroques, les pavés qui résonnent du pas de chevaux tirant d’adorables calèches… ce n’est pas étonnant que cette magnifique ville sur le Lago de Nicaragua soit la destination préférée des voyageur !

Nous qui aimons passer des heures à arpenter les lieux (où que nous soyons), nous sommes servis et nous explorons des quartiers typiques fabuleux. Après bon nombre de visites niveau hébergement, nous optons pour une grande chambre quasi neuve, impeccable et confortable à la Posada del Sol (ch 14, 600C$). Le lendemain, nous tombons par hasard sur la Hospedaje Valeria et sommes séduits autant par les chambres confortables et propres que par la personnalité du couple qui règne sur les lieux, Valeria et son italien de mari qui sont plus qu’accueillants, carrément joviaux et très serviables. Nous nous y laissons chouchouter quelques jours… nous y reviendrons même à notre retour du Costa (ch 2 & 8, 500C$).

Amérique Centrale - Nicaragua - San Juan del Sur

Village agréable dans une charmante anse du Pacifique, San Juan est une étape bien connue des surfeurs, située à une vingtaine de kms du Costa Rica. Les petites rues inondées de soleil, les maisons de bois colorées, les nombreux "surf shops" et les bars décontractés… tout cela donne une ambiance estivale permanente au village. Comme toujours dans ce cas, plus on s’éloigne de la plage, moins on paye cher pour se loger et se nourrir. Nous prenons donc une chambre au Bed Head Shed (ch 5, 400C$ eau froide), pas follement belle et dont la propreté laisse un peu à désirer mais assez calme et au personnel sympa. Il y a un comedor à une rue de là où la cuisine est délicieuse…

Amérique Centrale - Nicaragua - Ometepe


Tout d’abord un petit conseil : il ne faut jamais arriver sur Ometepe un dimanche ! Il y a seulement un ou deux bus par jour alors, on se fait avoir par les colectivos qui profitent de l’occasion pour pratiquer des prix prohibitifs. Il faut essayer de faire marcher la concurrence mais de toute façon, ils savent tous que ceux qui débarquent ne vont pas attendre plusieurs heures sous le soleil… même pour payer dix ou vingt fois moins cher ! Pour se rendre sur cette ile du Lago Cocibolca (ou Lago Nicaragua comme on veut) composée de deux volcans, il faut s’arrêter à Rivas et prendre un taxi pour San Jorge. Y a-t-il un bus ou non ? Impossible de le savoir avec certitude, pour une personne qui nous dit oui, il y en a dix qui nous disent non ! Nous en apercevons toutefois un sur la route…

Nous prenons le premier bateau pour l’ile et arrivons environ une heure plus tard à San José Sur, le deuxième point d’accostage important après Altagracia. Nous voulons rester au Little Morgan’s dont le gérant est sympa et les bungalows adorables mais c’est malheureusement complet alors nous atterrissons à la Hospedaje Santa Cruz (cab 6, 500C$) pas très loin. Notre bungalow n’est pas trop mal avec sa terrasse et ses chaises à bascule faites maison mais pas d’un excellent rapport qualité prix en revanche, le personnel est très aimable et accueillant.

Amérique Centrale - Nicaragua - Jinotepe


Jinotepe est une petite ville sans grand intérêt touristique qui héberge pas mal d’étudiants venant y apprendre la langue. Il n’y a qu’un hôtel d’un très mauvais rapport qualité/prix et nous cherchons désespérément La Casa Linda, une GH aperçue sur internet. Personne ne semble connaitre et nous tournons sacrément en rond ! Finalement, nous tombons dessus grâce à la tenancière d’une tienda. C’est une grande bâtisse coloniale sans enseigne hôtelière car c’est surtout une organisation canadienne qui s’occupe de divers programmes de volontariat. Il y a des dortoirs et une grande chambre "matrimoniale" avec beaucoup de charme (460C$) qui se partagent deux salles de bain. Le patio fleuri est très agréable et le personnel sympa. Nous avons la surprise et le plaisir d'y retrouver par hasard Gina, une jeune coréenne rencontrée à El Castillo, qui est restée à Jinotepe deux mois pour apprendre l'espagnol et qui repart le lendemain.

Amérique Centrale - Nicaragua - Las Peñitas


A León, nous prenons un bus urbain qui nous laisse en rase campagne (son terminus) où nous attendons le "chicken" pour Las Peñitas à l’ombre d’un énorme manguier. Ce n’est qu’à une vingtaine de kms mais il faut bien ¾ d’heure-1 heure pour y arriver ! Ce village de pêcheur est totalement somnolent en semaine. Pas de boutiques ni d’hôtels de luxe, juste l’océan avec ces grosses vagues qui attirent les surfeurs le WE. Au lieu de manger en bord de plage, nous nous y promenons un bon moment et mangeons plutôt dans un comedor à l’écart pour 3 fois moins cher. Nous prenons une chambre (ch 1, 400C$) assez originale à LaSamaki (poisson en swahili), un hôtel propre et confortable face à la baie, tenu par Pita & Gordon un couple très amical.

Amérique Centrale - Nicaragua - León

Une très belle ville à l’architecture d’inspiration coloniale. Il y a un bon nombre de bâtiments magnifiques et des marchés authentiques sur lesquels nous avons été surpris de ne voir aucun étranger, compte tenu de leur nombre en ville. Il y a quelques GH sympas mais elles sont tellement populaires qu’il est quasi indispensable de réserver… ce que nous ne faisons jamais. Afin de ne pas se laisser abattre, nous décidons de nous chouchouter un peu et nous prenons une belle chambre propre et confortable à l’hôtel Real (ch 7, 750C$ tarif négocié pour plus d’une nuit).

Amérique Centrale - Nicaragua


Voilà un autre pays que nous aimons énormément et dans lequel nous retournerons certainement un jour. Bien sûr ses atouts touristiques sont nombreux entre quelques belles villes coloniales, une jungle luxuriante sur plus de la moitié de son territoire, des iles paradisiaques pour les plongeurs côté Caraïbes, des vagues pour les surfeurs côté Océan Pacifique, le plus grand lac d’Amérique Centrale parsemé de près de 40 iles… mais le premier atout du Nica pour nous ce sont ses habitants. Nous sommes charmés par leur gentillesse, leur naturel et leur authenticité. Lors de notre premier contact avec ce pays en venant de Tegucigalpa, un jeune homme prend avec nous le bus qui part de la frontière, juste pour discuter et nous donner des infos sur son pays. Il ne vend rien, ne demande rien et descend pour repartir en sens inverse après plusieurs kms, qu’il parcourt simplement pour ces quelques instants d’échanges. Ca illustre bien les nicaraguayens.


Nous changeons assez de córdobas à la frontière pour nous arrêter à Ocotal et y passer la nuit. Comme ce n’est qu’une étape, nous restons à l’hôtel El Mirador (ch 19, 220C$) correct, en face du terminal de bus. Dom se fait des copains dans le comedor situé en face de l’hôtel pendant que je fais un peu de lessive urgente. Décidément, nos premiers contacts avec le peuple du Nica sont très amicaux !

Amérique Centrale - Honduras - Pan American

Il est possible de faire Leon (Nica) – Choluteca (Honduras) dans la journée avec changement de bus à Chinandega (Nica). Comme il y a de nombreux bus par jour, nous prenons le temps de manger dans un comedor du marché de Chinandega et arrivons à Choluteca dans l’après-midi. Il y a quelques hôtels un peu luxueux sur la route principale avant de bifurquer sur la ville mais nous allons jusqu’au terminal et trouvons un petit hôtel pas trop cher pas loin. Le Los Angeles (ch 11, 300Lps) est suffisamment correct pour une nuit et on a l’intention de partir tôt.

Nacaome est l’étape la plus pratique pour partir sur El Salvador. La petite ville n’a rien d’extraordinaire mais son petit marché est sympa. Comme à Choluteca, les hôtels semi-luxe sont sur la route principale mais cette fois-ci, les établissements que nous visitons en ville sont d’un trop mauvais rapport qualité/prix alors nous prenons une chambre très confortable au Real Vista Hermosa (ch 235, 798Lps). Au matin nous n’avons qu’à traverser la route pour attendre le chicken bus pour la frontière, dont le passage se fera en douceur, comme de partout en Amérique Centrale. Quelques heures et cinq changements de bus plus tard nous arriverons à Alegria (E.S).

Amérique Centrale - Honduras - Amapala

Notre autre chouchou ! Nous accédons à cette minuscule ile volcanique qu’est la Isla del Tigre en prenant un bateau au village de pêcheur de Coyolito, après une petite balade sympa en "chicken" depuis la Pan American. Un chauffeur de rickshaw se propose de nous conduire dans le coin le plus touristique de l’ile, Playa del Burro, car il n’y a qu’un hôtel à Amapala et il est assez cher. Comme nous sommes déjà sous le charme du village et que la plage ne nous tente pas, nous décidons d’essayer de trouver une hospedaje. Il y a une sorte de "comedor en plein air" sur le trottoir et nous nous asseyons pour faire le point devant une bonne bière locale et des crevettes délicieusement préparées ! La cuisinière est sympa et nous discutons un peu quand une dame vient nous interrompre pour nous demander si nous voulons une chambre. Sa casa de huesped nommée Bilma, est à côté et elle en loue une (avec 5 lits et un canapé !) pour 500Lps, simple, avec douche froide et pas d’une propreté irréprochable mais c’est le prix à payer pour rester dans le centre ! Nous négocions quand même à 400Lps. Amapala fut l’unique port sur le pacifique du Honduras. Cette grande époque est révolue mais en tant qu’ex repaire de pirates, l’atmosphère y est incroyable. Fidèles à nos habitudes nous explorons chaque ruelle et les maisons en bois décrépit semblent nous raconter leur histoire… nous reviendrons.