Amérique Centrale - Nicaragua - Sur la route de San Carlos

Il y a deux options aussi inconfortables l’une que l’autre pour se rendre à San Carlos. La première est le bateau (2 par semaine), celui que nous avions hésité à prendre à Ometepe et qui part d’Altagracia en soirée pour une traversée de 10-12 heures, sur un pont bondé, sans pouvoir s’allonger (les accros au masochisme le prendront à Granada : 4 à 5 heures de plus !). La deuxième option est le bus et la perspective des ¾ du tour du lac par la route avec pour "final", au moins 6 heures secoués dans un chicken bus bondé sur la route défoncée entre Juigalpa et San Carlos. Finalement nous choisissons la route mais en prenant notre temps et en passant une nuit à Masaya et une à Juigalpa. Une fois à Masaya, après une heure dans ce que nous considérons comme la ville la plus laide du pays, à visiter des hôtels sombres, glauques et trop chers pour ce qu’ils sont, nous sautons dans un bus pour Granada et allons passer cette nuit chez Valeria. Le lendemain de bonne heure, nous voilà repartis pour Masaya où nous changeons de bus direction : Tipitapa, seul endroit où quelqu’un essayera de nous faire les poches en montant dans le bus, heureusement trop maladroitement pour réussir ! Nous arrivons à Juigalpa en milieu d’après-midi. Cette petite ville n’est pas désagréable et après une bonne heure à suer sous le poids de nos sacs à la recherche d’un hébergement, nous trouvons une petite chambre propre et colorée à l’hôtel El Regreso (ch 18, 250C$ eau froide). Comme il n’y a qu’un bus par jour, nous prenons bien soin de passer au préalable par le terminal pour une confirmation de l’heure de départ. Le lendemain nous arrivons un peu en avance pour assurer, inutilement d’ailleurs car le bus lui, a ½ heure de retard. Il s’arrête peu de temps après pour la pause comedor avant d’attaquer la piste rocailleuse sur laquelle il n’est pas question de dépasser le 2Okm/h. Ca peut paraître incroyable vue l’inconfort mais nous prenons beaucoup de plaisir à effectuer ce trajet. Certes nous sommes tendus comme des arcs pour pallier aux secousses mais le paysage est agréable et l’aventure intéressante. Beaucoup de gens montent, peu descendent et sur les derniers kms, le bus est tellement bondé qu’il ne s’arrête même plus pour prendre ceux qui lui font signe.